Aveuglement des élites






























années 1980"

Par , publié le

Aux dires même d'Emmanuel Macron, conseiller économique du président de la République, François Hollande serait programmé pour adopter des mesures "qui auraient pu marcher il y a trente ans." 

L'Élysée reconnaît mener "une politique des années 1980"
L'économiste Pierre Larrouturou raconte une visite chez Emmanuel Macron (à g.), conseiller de François Hollande, avec Michel Rocard.
AFP PHOTO/ ALAIN JOCARD

L'économiste de gauche Pierre Larrouturou, cofondateur du parti Nouvelle Donne présent aux européennes, raconte dans La Grande Trahison (Flammarion, parution le 7 mai) sa désillusion et entame son récit par une anecdote datée du 8 avril 2013.
"En sortant de l'Elysée, Michel Rocard résume d'une phrase la situation : "C'est effrayant!" Nous venons de passer deux heures avec le principal conseiller économique du président de la République. Au terme de ces deux heures de travail en commun, Emmanuel Macron lâche : "J'ai l'impression qu'on fait une politique des années 1980. Une politique qui aurait pu marcher il y a trente ans."
Et quand nous lui demandons pourquoi continuer cette politique, quand Michel Rocard - à trois reprises - propose que nous rencontrions ensemble François Hollande pour lui montrer qu'une autre stratégie est nécessaire et qu'elle est tout à fait crédible aussi bien économiquement que politiquement, Macron botte en touche et répond tristement : "On ne change pas un homme."" 

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/actualite/politique/l-elysee-reconnait-mener-une-politique-des-annees-1980_1534159.html#6URQEdJEyyoJkhpO.99




mvt14.blogspot.com|Par DEMOSOPHIC MOVEMENT


 

Des hausses "choquantes" de salaires pour les conseillers dans les ministères







+ 7,1 %. Le constat du député PS René Dosière est sans appel : depuis que Manuel Valls est à Matignon, la rémunération moyenne des membres des cabinets ministériels a augmenté de 546 euros par mois






Des hausses "choquantes" de salaires pour les conseillers dans les ministères
René Dosière juge cette augmentation "choquante" alors qu'on "demande aux Français des efforts de rigueur et d'économie" © Photo
AFP FRANCOIS GUILLOT

S i les mesures de restriction des dépenses se multiplient dans le budget de l'État, elles ne semblent pas concerner les salaires des employés des cabinets ministériels. C'est en tout cas la conclusion de René Dosière, député PS de l'Aisne bien connu pour ses différents travaux sur la gestion des finances publiques, qui vient de publier un billet à ce sujet sur son blog.
Publicité

Des hausses que René Dosière juge "choquantes" 

De 7.655 à 8.201 euros en moyenne

Selon ses calculs, basés sur une annexe du budget 2015 consacrée aux "effectifs des cabinets ministériels", la rémunération brute moyenne d'un agent employé dans un cabinet ministériel a augmenté de 7,1% sous le gouvernement Valls  par rapport au gouvernement Ayrault, de 7.655 à 8.201 euros. Au sein du cabinet du Premier ministre, la rémunération a même progressé de 8%, de 10.106 à 10.911 euros.
Les "indemnités de sujétion", versées pour compenser les contraintes subies et les risques encourus dans l'exercice des fonctions, ont elles progressé de 4,3%, de 2.142 à 2.235 euros en moyenne. Soit, une fois ces deux variables ajoutées, une moyenne de 10.436 euros contre 9.797 sous Jean-Marc Ayrault.
Des hausses que René Dosière juge "choquantes dans une période où ces mêmes personnes demandent aux Français des efforts de rigueur et d'économie."

Des conseillers mieux payés que leur ministre

Autre particularité mise en lumière par le député : des différences de salaires entre les ministres et les employés des cabinets... mais pas dans le sens où on l'attend : dans 19 ministères sur 31, les conseillers sont mieux payés que leur ministre ! Les ministères les plus rémunérateurs pour les employés des cabinets sont la Culture (13 744 euros), l'Intérieur (12 987 euros), et la Décentralisation (12 680 euros).
Cet écart est différent de ce qui est pratiqué à l'Élysée et à Matignon, où le Président et le Premier ministre gagnent plus que leurs collaborateurs. Selon René Dosière, si cette règle s'appliquait dans les ministères en réduisant la rémunération et les indemnités des conseillers, cela générerait une économie de 3,8 millions d'euros.

Moins d'employés de cabinet que sous Ayrault

Ces conclusions peuvent néanmoins être pondérées par deux éléments. D'abord, ces calculs intègrent les rémunérations des fonctionnaires issus d'un autre ministère ou d'une autre fonction publique que celle où ils exercent en cabinet, ainsi que les contractuels, soit 74% des agents en poste (333 conseillers). Pour les 26% restants, les fonctionnaires originaires du ministère concerné et affectés au ministre, leur traitement n'est pas connu.
Ensuite, la même annexe au budget 2015 montre que le passage de 38 à 31 ministères entre Ayrault et Valls s'est accompagné d'une diminution du nombre de conseillers, passé de 565 à 461 soit une baisse de 18,4%. Un effort manifeste, même si le constat de René Dosière suggère que les économies potentielles ont finalement conduit à une hausse des rémunérations des conseillers restés en poste...
Vidéo : http://mrmondialisation.org/normand-baillargeon-a-tout-le-…/
Infos & Débats | Mr Mondialisation

Comment transformer cette démocratie "molle" qui ne suffit plus à maintenir la paix sociale et environnementale en une démocratie réelle qui profite à chaque humain ? Avis de Normand Baillargeon.
mrmondialisation.org

Et le monde crève... Les inconscients, Nous et nos enfants les accuses, et accuserons de crime contre l'humanité.

     La relance passe par l'autoroute  
Rentiers peut-être, mais pas rancuniers. Vertement critiqués pour leurs marges, les concessionnaires d'autoroutes se disent prêts à lancer un nouveau plan de développement du réseau, après celui de 3,2 milliards d'euros que vient d'appouver Bruxelles. Il s'agirait notamment d'investir dans les parties adjacentes des autoroutes afin d'améliorer la desserte des villes, a indiqué aujourd'hui Pierre Coppey, directeur général délégué de Vinci. Ce faisant, les entreprises concernées veulent se montrer sous un meilleur jour en affichant leur soutien au financement des infrastructures en France. Mais, comme elles ne sont pas qu'altruistes, cet effort passerait par un allongement de la durée de concession. Evidemment...

 

 

Explosion des impôts fonciers non bâti. France assassinée

 

 

Une évidence  le train et pourquoi pas des télécabines urbain, je pense que beaucoup d’élus non pas la conscience  pour prendre de vrais décision qui vont dans la direction du bien commu...


Pétition adressée à :
E. Giraud, Vice-présidente déléguée aux transports
Jean-Jack Queyranne, Président Région Rhône-Alpes
« Dans les années 1950, on venait en Haute-Savoie pour l’air pur, maintenant on s’en va à cause de la pollution ». Ce constat terrible, entendu d’un vacancier, résume bien la situation de notre département. La pollution n’est plus le souci de quelques écologistes, mais un fléau majeur pour la Haute-Savoie et la santé de ses habitants. Un fléau également pour l’économie touristique. Un fléau qui demande que chaque acteur assume ses responsabilités.

Un constat établi et sans appel :
• Des niveaux de particules (PM10, PM2,5) bien supérieurs aux objectifs de qualité fixés par l’OMS pour la protection de la santé.
• Les particules fines PM2,5 à Annecy présentant des niveaux supérieurs à toutes les grandes villes de France et comparables à ceux de Rome et Bruxelles (en moyenne sur 4 ans).
• Au moins 40 décès pour 100 000 habitants par an dans la vallée de l’Arve, en lien direct avec la pollution de l’air.
• Un Plan de Protection de l’Atmosphère dans la vallée de l’Arve, dont le pays du Mont-Blanc et ses stations de ski mythiques.

La Haute-Savoie a pourtant la chance de posséder 235 Km de voies ferrées à 100% électrifiées, représentant une solution de mobilité très peu émettrice de polluants atmosphériques et couplée à une énergie principalement hydroélectrique.

Alors que la Haute-Savoie connait une forte croissance démographique (+1,4% par an depuis 1982), qu’elle est le 3ème département de Rhône-Alpes, ses services ferroviaires TER ne cessent de se contracter et sont aujourd’hui déplorables :

• Des trous de 2 heures dans les horaires, sur les lignes Annecy-Annemasse, St-Gervais-Annemasse et Annecy-St-Gervais.
• Pratiquement pas de trains le week-end (pour le 1er département touristique de France après Paris).
• Des correspondances mauvaises ou manquantes à Annemasse, Bellegarde et Annecy, pour desservir le reste du département.

De plus, les dessertes ferroviaires TER de la Haute-Savoie reculent davantage chaque année :

• Multiplication par 6 du nombre de cars TER depuis 2007 en remplacement des trains, alors que les émissions des moteurs diesels sont classés cancérigènes par l’OMS.
• Suppression de 80% des trains directs St-Gervais-Lyon en 2012.
• Suppression des trains le soir entre Annemasse et Annecy en 2010.
• Suppression des trains Annecy-Genève et Evian-Valence en 2007.

En conséquence, en 2014, la Haute-Savoie bénéficie de 42% de trains en moins que la Loire, alors que ces départements comptent chacun environ 750.000 habitants.

Pas étonnant, avec une offre aussi pauvre et aussi inadéquate, que seuls 5,6% des déplacements se fassent en transport public et que plus de 80% des vacanciers arrivent en Haute-Savoie en voiture.

Afin d’obtenir une offre à la hauteur des besoins de la Haute-Savoie, pour l’emploi, le tourisme, les loisirs, le pouvoir d’achat et la protection de la qualité de l’air, je souhaite que la Haute-Savoie soit aussi bien traitée que les autres départements de Rhône-Alpes et je demande :

• Un train toutes les 30 minutes en heures de pointes sur toutes les lignes.
• Le retour des trains directs St Gervais-Lyon, St Gervais-Grenoble et Evian/St Gervais-Valence.
• La remise en place des trains, transférés sur la route depuis 2007, afin de protéger la qualité de l’air.
• Une offre ferroviaire le week-end à la hauteur d’un département touristique.
• Des correspondances efficaces avec les TGV à Annecy et Bellegarde pour desservir l’ensemble du département, jusqu’à St Gervais.
• La mise en cohérence du transport ferroviaire régional avec les offres de transports en commun du Conseil Général 74 et des collectivités locales, afin d’optimiser l’offre et de desservir plus amplement et intelligemment le territoire.

Comptant sur votre compréhension et votre volonté d'agir, je vous prie de recevoir, Monsieur le Président de la Région Rhône-Alpes, l'expression de ma haute considération.
Cordialement,
[Votre nom]

testet 186 - YouTube

www.youtube.com/watch?v=qYY9AWW6nE0
Il y a 6 jours - Ajouté par isabellegrenet
Luciole auteure interprète "garde de la paix" hymne de la zad du Testet, 10 novembre 2014.


17 novembre 2014 / Catégories: Courtes vidéos / Tags: , , / 1 Commentaire
Lycéen le jour, SDF la nuit, voici le témoignage d’Hassan
Voici des faits déroutants et choquants relayés par l’Autre JT, émission diffusée sur France 4. De jeunes lycéens sont obligés de dormir dans la rue, tout en continuant d’aller en cours la journée… Ceci se déroule au cœur du pays des Droits de l’Homme.

Hassan 17 ans vous raconte son parcours, et permet ainsi d’appréhender de plus près certaines réalités glaciales. De nombreux jeunes lycéens et étudiants se retrouvent actuellement SDF et poursuivent tant bien que mal leur scolarité. Des syndicats et centres d’hébergement existent mais ils semblent insuffisants et tristement inadaptés pour accueillir ces nombreux jeunes dans cette situation. Réseau Éducation sans frontières estime qu’il y aurait 8000 mineurs isolés en France. Ces jeunes ne pouvant prouver leur âge faute de papiers seraient rarement pris en charge par l’aide sociale à l’enfance. Parfois même, et plus particulièrement les jeunes filles, ces jeunes doivent avoir recours à la prostitution pour financer leurs études. L’État Social n’en aurait-il plus que le nom ? Une réalité qui se passe de commentaire.

Voir la vidéo de YouTube


Emition CO2 Mon Amour   (copier l'adresse)

http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=1002303




 BlackSheep

 

 

Tariq Ramadan Comment être soi dans un monde aliénant 

 

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Ysen1YO2bK4
 https://www.youtube.com/watch?v=Ysen1YO2bK4





Aller voir .... impensable...
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=L0ATQHBXql4





Lui aussi roule en scooter...Mais...



La logique folle des casseurs de la montagne : pour sauver les glaciers, accélérons le processus qui les détruit

Matthieu Stelvio (Le Bruit du Vent)
lundi 3 novembre 2014

Le domaine skiable de l’Alpe d’Huez est en pleine expansion, avec notamment la construction du plus haut lac artificiel d’Europe. Derrière la propagande de protection des glaciers, il s’agit en fait d’augmenter les canons à neige et les infrastructures qui sont la cause même du recul de ces dits glaciers. Autrement dit, fonçons dans le mur et allons-y gaiement !...

Le domaine skiable de l’Alpe d’Huez vient de s’enrichir du plus haut « lac artificiel » d’Europe. Située à 2770 mètres d’altitude, la retenue de l’Herpie est un ouvrage de prestige qui vient enrichir l’espace sauvage de Sarenne.
Pour les "amoureux de la nature"... et des canons à neige
Alpes Ingé et la Société d’Aménagement Touristique de l’Alpe d’Huez (SATA) sont fières d’avoir réussi à creuser une retenue deux fois plus volumineuse que la moyenne, à une aussi haute altitude.
Selon Christian Reverbel de la SATA, cet ouvrage a un intérêt majeur pour « les amoureux de la nature ». En effet, comme le rapportent France 3 et France Inter, « ce lac s’intègre parfaitement au paysage », et permettra de profiter « d’un plan d’eau dans lequel [nous pourrons contempler] le reflet des montagnes environnantes » !
Et surtout, grâce à cet immense bassin, de nombreux canons à neige vont être construits, et « l’eau fondue, retransformée en neige artificielle, permettr[a] de protéger le glacier » de Sarenne.
Pour lutter contre le recul du glacier, Christian Reverbel explique s’être rapproché de l’Institut de recherche en sciences et technologies pour l’environnement (CEMAGREF). Si bien que des millions d’euros ont été investis dans ce chantier qui permettra de lutter contre les effets du réchauffement climatique.
Des travaux effectués par des marmottes bénévoles
Préalablement aux travaux, le commissaire enquêteur donnait raison à Christian Reverbel, et expliquait que l’enneigement artificiel du glacier pourrait retarder sa disparition. Le commissaire écrivait également dans son rapport que ce bassin pourrait être « un plus pour la faune et la flore », et ne comprenait pas pourquoi la fédération de pêche de l’Isère s’opposait au projet.

Par la même occasion, le commissaire survolait les données hydrologiques, et omettait de signaler que le chantier devait se dérouler dans une Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique et Floristique, située en amont d’une zone humide protégée par un arrêté préfectoral de protection de biotope.
Cet été, période durant laquelle les animaux de haute montagne constituent leur réserve pour l’hiver, l’extraction de 180.000 m3 de roche n’aurait nullement perturbé la faune. Les allers et retours des camions sur les pistes de terre auraient été très encadrés. L’acheminement de 61 rouleaux de 200 mètres d’une toile industrielle se serait fait par hélicoptère dans la plus grande quiétude.
Christian Reverbel explique que, pour remplir le « lac », « de l’eau [sera pulvérisée] dès la prochaine saison pendant dix heures chaque nuit », mais l’opération restera très discrète (le travail sera probablement effectué par des marmottes bénévoles transportant 165 millions d’arrosoirs d’un litre).
Perturbation de l’écosystème et accélération de l’érosion...
Le bassin, une fois rempli, fera stagner d’importants volumes d’eau, des bactéries proliféreront, mais cela ne devrait pas poser de problème, ni pour la faune, ni pour la flore, ni pour les villages en aval. Sur le plan hydrologique, l’écoulement des ruisseaux sera perturbé, mais, de l’avis général, l’importance de la microbiologie dans l’équilibre des écosystèmes serait surfaite.
La neige artificielle a une densité cinq à dix fois plus importante que la vraie neige, ce qui accélère l’érosion, mais géologiquement parlant, cela reste moins impactant que la chute d’une météorite.
Après les travaux, le site de Sarenne, qui s’étage de 3300 mètres à 1500 mètres, sera nettement plus fréquenté en hiver, notamment par les pratiquants du ski avec ramassage en hélicoptère ; ce qui nuira aux chamois, bouquetins, tétras lyre, lagopèdes, etc.
... financées par les contribuables
Mais, d’un autre côté, ces ventes de forfait à la chaîne sont le seul moyen de faire en sorte que la SATA rentabilise les millions d’euros versés par… les contribuables ?
D’ailleurs, après maintes recherches, impossible de savoir qui finance le programme d’enneigement de 22 millions d’euros de la piste La Sarenne (le prix d’un stade high-tech de 20 000 places) ; mais Christian Reverbel offre des indices en précisant que « l’Etat a été naturellement associé à la démarche ». Autrement dit, les contribuables paient naturellement leurs impôts pour aider les stations de ski à recouvrir les montagnes.
Une gabégie énergétique pour "protéger" le glacier... qui accélère le recul du glacier
Ajoutés aux 900 autres canons de la station, les nouveaux canons à neige alimentés par le bassin devraient parfaitement s’intégrer au paysage (c’est du moins ce qu’affirme France Inter). Cet argument esthétique contrebalance sans doute l’impact des dépenses énergétiques corrélées au projet (les canons à neige consomment, en France, plus du quart de la production d’un réacteur nucléaire).
http://en.wikipedia.org/wiki/Alpe_d’Huez#mediaviewer/File:Alped%27Huez43.jpg
Un chercheur spécialisé dans le domaine pointe que de la neige est prise sur le glacier de Sarenne pour pallier les zones sans neige, ce qui est « grave, car cela accélère le recul du glacier » (alors que la SATA prétend lutter contre ce recul !).
De plus, « le glacier de Sarenne est un glacier de référence pour les Alpes depuis 1950, et si le glacier est modifié, il ne peut donc plus servir de référence internationale ». Le scientifique interrogé ne comprend pas « comment les chercheurs du CEMAGREF peuvent être favorables à ce projet », car « ce sont ces mêmes chercheurs qui déplorent, dans leurs publications, la destruction des zones humides induite par la construction des retenues collinaires ». De sérieux doutes subsistent donc quant à la pertinence de cette référence au CEMAGREF.
De surcroît, « plusieurs études montrent que l’enneigement artificiel et toute infrastructure comme les téléphériques sur les glaciers augmentent le recul des glaciers. On suppose même que les glaciers reculeraient deux fois plus vite à cause de la fonte accélérée autour des infrastructures. »
Propagande bien huilée
Lorsque des études déplaisent aux industriels du ski, des présidents d’université demandent aux chercheurs de se taire, voire de démissionner, mais ces affaires intéressent apparemment moins les médias que les brochures publicitaires.

Christian Reverbel serait, selon l’Essor, le directeur des pistes de l’Alpe d’Huez depuis 1970. Il aurait donc été un acteur central, notamment durant les sulfureuses années Cupillard, du développement d’une station qui consommerait plus d’un million de litres de gasoil par an.
Mais cela n’empêche pas France 3 d’affirmer que « l’environnement est une priorité » pour Reverbel.
Selon le Dauphiné Libéré, le directeur des pistes de l’Alpe est même « au chevet » du glacier, et serait sur le point de le sauver en y greffant sa station de ski. À n’en pas douter, ce nouveau « lac » de 7 millions d’euros, avec fond en plastique, s’adresse aux chercheurs et aux « amoureux de la nature » ; et Reverbel sera bientôt ministre de l’Ecologie.






Discoure de Daniel Mermet qu'en pensez vous???
 Je ne suis pas sur qu'il faille comparer ainsi, que le bien et le mal n'est pas binaire ...Mais  ils est vrais que le gouvernement ce trompe totalement de combat ou, choisis une voie bien dangereuse pour l’avenir de l’humanité et, il n'est pas exclue qu’il soie un jour jugé a titre posthume de crimes contre l’humanité.


"C’est l’histoire de deux enterrements. Voilà deux enterrements qui tombent nez à nez, face à face.
Le premier c’est un enterrement très important… C’est l’enterrement du roi du pétrole, le patron de Total mort accidentellement. Hommage de la nation unanime ! Hommage de tous les médias ! Hommage de la terre entière ! Un hommage vibrant !
Le deuxième enterrement… C’est celui de Rémi, ‪#‎RémiFraisse‬, 21 ans, tué par une grenade offensive tirée par un gendarme, dans une manif’ contre le barrage de ‪#‎Sivens‬. Hommage beaucoup moins vibrant ! Le premier ministre parle de « casseurs », on parle de « bavure », on dit que « si l'on veut mourir pour des idées il faut assumer ».
A l’enterrement du patron de Total le roi du pétrole, on l’a peu souligné, il y avait des oiseaux. Des oiseaux endeuillés. Des mouettes. Des goélands tout en noir. Le noir de la marée noire. Le noir de l’Erika. Le naufrage pour lequel Total a été condamné. C’était des oiseaux du parti des oiseaux, le parti de Rémi, le parti des « djihadistes verts ». Rémi Fraisse est un « djihadistes verts » ! C’est l’expression de Xavier Beulin de la FNSEA.
Passé le respect à l’égard des morts, les deux figures en quelques jours sont devenues les symboles de notre présent. Deux symboles inconciliables. Il faut choisir son camp : l’assassinat ou l’accident. L’oligarchie a choisi ! Le gouvernement a choisi ! Le cynisme, la violence, le mépris, et tout ce qui dégoute et fait gonfler les rangs de la Marine.
Alors choisi ton camps camarade. Le vent se lève, il n’y a pas d’arrangement.
Cours camarade ! Les oiseaux noirs en mourant te regardent. Cours camarade ! Le vieux monde est derrière toi !"
Mermet
En video http://goo.gl/Aj9DPa























La Sécurité sociale dans l'illégalité

Jean-Luc Lenglen |

Quand l'oligarchie bureaucratique et la classe politique se confondent avec la voyoucratie. Choquant, penseront certains. Et pourtant, saviez-vous que le monopole de la Sécurité sociale est abrogé par l'Europe depuis 1994.

En effet, eu égard aux directives européennes 92/49/CEE du Conseil du 18 juin 1992 et 92/96/CEE du Conseil du 10 novembre 1992, ce monopole n'existe plus.

Et pourtant, les Français ne le savent pas. Plus grave encore, depuis toutes ces années, tout continue comme si de rien n'était. Mais voilà, la notion de primauté de droit communautaire, aussi réelle soit elle, par rapport au droit français est parfaitement ignorée et méprisée par la classe politique française et ce, toutes tendances confondues, sans la moindre exception.

S'agissant donc de la fin du monopole de la Sécurité sociale, je reprendrai ici quelques exemples d'agissements illégaux et de propos mensongers tenus notamment par les politiques :

Le gouvernement, probablement soucieux de son image, commença à transposer en 1994 les directives européennes en droit français, mais que très partiellement rendant ainsi impossible l'application desdites directives, empêchant dans les faits l'ouverture à la concurrence exigée par ces mêmes directives et préservant par le fait même, en toute illégalité, le monopole de la Sécurité sociale.

C'est seulement en 2001, suite aux menaces de la Commission européenne de faire payer de lourdes amendes à l'État membre France, que celui-ci transposa, dans leur intégralité, toutes les directives assurances.

(Directives communautaires 92/49/CEE et 92/96/CEE, complètement transposées dans le droit français par les lois N° 95-5 du 04 janvier 1994, N° 94-678 du 08 août 1994 et par l'ordonnance N° 2001-350 du 19 avril 2001, ratifiée par la loi N° 2001-624 du 17 juillet 2001).

L'exécutif de l'époque se garda bien de provoquer un débat et un vote parlementaire. C'est ainsi que Jacques Chirac et Lionel Jospin se contentèrent de recourir simplement à une ordonnance. Et c'est ainsi encore que les directives européennes ne sont toujours pas appliquées. Pourtant elles traitent du domaine de la Sécurité sociale ; Sécurité sociale en cessation de paiement depuis de nombreuses années maintenant, en dépit de la hausse constante des cotisations et de la diminution des prestations. Le budget social du pays est supérieur au budget de l'état. Or, nul ne le vote, ni ne le contrôle.

Il faut savoir également qu'en date du 26 septembre 2005, le Conseil d'État visant ces deux directives, confirma que les mutuelles sont en concurrence pour la couverture des risques sociaux avec les autres mutuelles, les institutions de prévoyance et les sociétés d'assurance françaises ET européennes, désavouant ainsi le gouvernement français qui a osé prétendre dans un communiqué du 22 octobre 2004, signé par MM. Douste-Blazy et Bertrand que ces directives ne concernaient pas les régimes de sécurité sociale des états membres de l'Union européenne, désavouant par la même occasion Jean-François Copé qui dans le cadre de l'émission "Mots croisés", s'était autorisé à soutenir devant Max Gallo que les directives ne concernaient que les complémentaires et non les régimes généraux ; celui-ci ayant même eu l'outrecuidance de préciser que ce qui concerne le régime général, c'est de la compétence de chaque état.

Sauf que cet "éminent" politique a oublié qu'en octobre 2000, le Parlement européen avait adopté une résolution invitant la Commission européenne à examiner la possibilité d'un cadre pour les systèmes complémentaires d'Assurance maladie, ce qui démontre bien qu'en 1992, les complémentaires n'étaient pas concernées, mais bel et bien le régime général.

De même, dans l'émission "C dans l'air" ; alors que Yves Calvi faisait remarquer à ses invités que la Sécurité sociale avait perdu son monopole, le Professeur Bernard Debré s'est autorisé à déclarer qu'il y avait une loi en France qui maintenait le monopole de la Sécurité sociale. Sauf que le droit communautaire s'impose au droit français, comme au droit de chaque État membre, ce que Debré de toute évidence avait oublié.

Autre exemple de la perfidie régnante au sein de la classe politique, alors que Nicolas Sarkozy avait toujours affirmé qu'il ne toucherait pas à la Sécurité sociale, il signa le 15 juillet 2004 avec Douste-Blazy et Raffarin, alors Premier Ministre le décret 2004-693 officialisant l'abrogation du monopole de la Sécurité sociale. Le recours au décret leur permettant, au même titre que Chirac et Jospin, d'éviter tout débat et tout vote parlementaires.

De tels mensonges récurrents de la part de nos politiques, rappelons-le toutes tendances confondues, nous permettent de comprendre un peu mieux le comportement illégal des responsables DES différents organismes de sécurité sociale.

Pour corroborer cette affirmation, entrons un peu plus dans le détail et évoquons le cas des URSSAF (association relevant de la loi de 1901 ; association à but non lucratif) :

Si chez les médias, les langues commencent à se délier, il faut savoir que depuis de nombreuses années maintenant, la Sécurité sociale s'autorise à faire appel au système bancaire privé français et étranger, pour éviter de devoir se déclarer en cessation de paiements. Si les cotisants continuent à percevoir des prestations, c'est parce qu'il y a intervention des banques.

L'URSSAF précisément. Il faut savoir que l'État ainsi que les organismes publics sont obligés de recourir aux appels d'offres européens pour tout ce qui concerne l'attribution des marchés de recouvrement de la Sécurité sociale, et ce, depuis les directives 92/49/CEE et 92/96/CEE. Ces appels d'offres doivent être publiés au journal officiel des communautés européennes. Dans les faits, il n'y a aucune trace de telles procédures dans le journal officiel des communautés européennes.

Dès lors, force est de constater le caractère parfaitement illégal de la situation des URSSAF au même titre que celle de la classe politique qui font fi des contraintes que l'Union européenne fait peser sur eux.

Comment vouloir l'Europe au point de l'imposer et la dédaigner ?

Quoi qu'il en soit et quoi qu'en disent les politiques ainsi que les directeurs de ces organismes de service public (sic), il est possible, légalement parlant, de ne plus cotiser à la Sécurité sociale, mais également auprès d'autres compagnies d'assurance. Ceci étant, les loups ne se mangeant pas entre eux dit-on, il faut recourir à des compagnies étrangères. En France, nos compagnies restent en "stand-by".

Ceci étant, et ceux qui ont passé le "rubicon" ; (si je puis dire) le savent très bien, pour des prestations égales, il leur est demandé au sein de ces compagnies des cotisations de l'ordre de 40% moins chères que celles réclamées par notre Sécu.

Dès lors que ces compagnies n'entrent pas dans le consensus politico-syndical qui remonte à l'origine de la Sécurité sociale en France, c'est tout à fait logique.

Ceci étant encore, attendez-vous à entrer en conflit avec les services de la Sécu qui n'acceptent pas que les cotisants agissent en vertu de leurs droits européens, au même titre que cette contribution déclenchera leur courroux. En effet, les services de la Sécu n'hésitent pas à proférer des menaces à l'encontre de toute personne incitant à quitter la Sécu.

Pour ma part, j'interviens ici au titre de Président de l'association "Agir" ; pour la Prévention des maladies professionnelles. Mon intention n'est pas d'inciter, mais d'informer. Néanmoins, si les services de la Sécu estiment qu'il y a incitation, alors soit, j'attends droit dans mes bottes d'être informé d'une éventuelle plainte.

En savoir plus sur http://archives.lesechos.fr/archives/cercle/2012/04/14/cercle_45661.htm#gd88trTZ7uPXPbiP.99























Ce que coûtent (encore) Giscard, Chirac et Sarkozy aux Français

ENQUETE Logement, personnel, frais de déplacement... L'Etat ne se contente pas de verser une généreuse retraite aux ex-Présidents. Une situation unique au monde.

Selon la loi du 3 avril 1955, Valéry Giscard d'Estaing et Nicolas Sarkozy, mais aussi Jacques Chirac bénéficient d'une "dotation annuelle d'un montant égal à celui du traitement indiciaire brut d'un conseiller d'Etat en service ordinaire". Soit près de 6.000 euros brut par mois. Cette indemnité n'est soumise à aucune condition d'âge, ni même au nombre de mandats. A cela s'ajoute ce qu'on appelle pudiquement des "primes de sujétions spéciales", dont le montant est tenu secret. (Witt/SIPA) Selon la loi du 3 avril 1955, Valéry Giscard d'Estaing et Nicolas Sarkozy, mais aussi Jacques Chirac bénéficient d'une "dotation annuelle d'un montant égal à celui du traitement indiciaire brut d'un conseiller d'Etat en service ordinaire". Soit près de 6.000 euros brut par mois. Cette indemnité n'est soumise à aucune condition d'âge, ni même au nombre de mandats. A cela s'ajoute ce qu'on appelle pudiquement des "primes de sujétions spéciales", dont le montant est tenu secret. (Witt/SIPA)






















Une fois battus ou retirés de la vie politique, les anciens présidents de la République n'ont pas de souci à se faire sur le plan matériel. Elevés au rang d'«ex», ils continuent d'être pris en charge par l'Etat, qui leur assure un train de vie plus que confortable. Une exception très française. Au 77, rue de Miromesnil, dans les beaux quartiers de la capitale, Nicolas Sarkozy reçoit ses visiteurs avec un certain faste. Tony Blair, René Ricol, Alain Finkielkraut, Florence Cassez tout juste libérée...
L'ancien chef de l'Etat dispose d'un appartement de 320 mètres carrés, composé de 11 pièces, dont une salle classée monument historique, avec des peintures datant du XIXe siècle. Prix estimé de cette location de luxe? Près de 180.000 euros annuels, soit 15.000 euros par mois. Nicolas Sarkozy n'a pas regardé à la dépense, et pour cause, c'est la République qui règle la facture. Conformément à une "décision" signée en 1985 par Laurent Fabius, alors Premier ministre de François Mitterrand, l'Etat met à la disposition des anciens présidents un appartement de fonction "meublé" et "équipé".
Des privilèges souvent méconnus
Ce texte, qui fait office de référence, est flou: il ne mentionne ni plafond ni limitation de durée. C'est ainsi que Valéry Giscard d'Estaing occupe aux frais du contribuable, depuis plus de trente ans, de splendides locaux boulevard Saint-Germain à Paris. Jacques Chirac bénéficie lui aussi d'un somptueux appartement rue de Lille.
Toujours selon la lettre de Laurent Fabius, les anciens présidents disposent de nombreux autres "privilèges". Ainsi, une équipe d'au moins sept personnes est prise en charge par la nation. "En réalité, l'Etat n'est pas très regardant, il ne pinaille pas et peut prendre en charge plus de personnel que prévu", assure le député apparenté PS René Dosière. Pour ce spécialiste du train de vie de l'Etat, "il est probable que Nicolas Sarkozy bénéficie de quelques largesses".
Depuis son départ de l'Elysée, ce dernier dispose d'un directeur de cabinet, d'une conseillère diplomatique, d'une chargée de la communication, de deux secrétaires, d'un intendant... Sans oublier, pour assurer sa protection rapprochée, une équipe de sécurité comprenant au moins deux fonctionnaires de la Police nationale, mais aussi une voiture de fonction avec plusieurs chauffeurs. S'y ajoute la surveillance de son domicile personnel - l'hôtel particulier de son épouse, Caria Bruni-Sarkozy -, assurée par des officiers de gendarmerie. Là encore, aucune durée n'est prévue. Alors que, dans la plupart des pays occidentaux et aux Etats-Unis, ce type de protection policière s'arrête au bout de dix ans.
Séjour assuré dans toutes les ambassades de France
La plupart des anciens chefs d'Etat ont une retraite active, entre réceptions et visites à l'étranger. Pour leurs déplacements, là encore, ils peuvent compter sur la prodigalité de la République: tous leurs voyages sont pris en charge. Trains de la SNCF, avions Air France, navires français, tout est gratuit, et dans la meilleure classe possible. Durant leurs séjours à l'étranger, l'ambassadeur de France en poste se doit d'accueillir les anciens locataires de l'Elysée et de les loger dans sa résidence, comme il le ferait à l'égard d'un président en exercice.
"Nicolas Sarkozy n'utilise pas ces prérogatives", précise toutefois sa chargée de communication. Fin janvier, lorsqu'il s'est rendu à Davos, son séjour a été entièrement financé par l'organisateur du forum économique. Idem, en octobre dernier, alors qu'il a passé quelques jours au Brésil pour une conférence commandée par la banque d'investissement brésilienne BTG Pactual, c'est elle qui a pris en charge les vols et l'hébergement de l'ancien président.
Un insensé cumul des revenus
En sus de ces avantages matériels, la République leur assure une retraite conséquente. Selon la loi du 3 avril 1955, ils bénéficient d'une "dotation annuelle d'un montant égal à celui du traitement indiciaire brut d'un conseiller d'Etat en service ordinaire". Soit près de 6.000 euros brut par mois. Cette indemnité n'est soumise à aucune condition d'âge, ni même au nombre de mandats. A cela s'ajoute ce qu'on appelle pudiquement des "primes de sujétions spéciales", dont le montant est tenu secret. Ces primes ont officiellement pour objectif de "compenser les contraintes subies dans l'exercice de leurs fonctions".
Ces émoluments sont cumulables avec d'autres pensions ou salaires. Ainsi, Nicolas Sarkozy peut, à sa guise, effectuer des activités de conférences ou de conseil. Il pourra également, à l'âge de la retraite, toucher les pensions liées aux différents mandats qu'il a exercés, comme ses prédécesseurs. Soit environ 10.000 euros mensuels.
Mais la plus importante source de revenus des anciens présidents prévue par la République, définie par un texte de 1958, reste leur présence - à vie - au Conseil constitutionnel. Cette prérogative leur rapporte 12.000 euros par mois.
Hollande veut rompre avec cette tradition
Aujourd'hui, seul Valéry Giscard d'Estaing siège régulièrement dans cette instance. Depuis plus d'un an, la santé de Jacques Chirac ne lui permet plus de se rendre chez les Sages. Quant à Nicolas Sarkozy, le rejet de ses comptes de campagne, en décembre 2012, par la commission ad hoc, rattachée au Conseil constitutionnel, l'amène à y renoncer temporairement. A son retour, il ne touchera que 6000 euros, au motif qu'il a repris son activité d'avocat.
Pour éviter une collusion évidente, François Hollande a promis, en janvier 2013, de modifier les textes. Les anciens présidents ne seront plus membres de droit du Conseil constitutionnel. Mais la mesure ne s'appliquera pas à ses prédécesseurs. Pour René Dosière, ce changement devrait être l'occasion de préciser le rôle de nos anciens chefs d'Etat."«Aujourd'hui, ils peuvent cumuler pensions de la République et prestations privées, ce n'est pas sain."
 L'auteur de L'Argent de l'Etat souligne surtout que la note est salée pour les contribuables: selon ses calculs, chaque ex-président coûte entre 1,5 et 2 millions d'euros par an. "Pour les trois anciens chefs de l'Etat, cela fait un total de près de 5 millions d'euros. En soi, ce n'est pas une somme considérable, mais, par les temps qui courent, il n'y a pas de petites économies!"

J’aime
1) Honte à ces Français qui nous gouvernent, qui se prétendent héritiers de Jaurès ! « Si l’on veut bâtir une  société  juste, et il le faut, ce ne peut être que sur des fondations nouvelles. On ne changera la société qu’en changeant de société. Le monde, qui  repose sur le culte barbare de l’argent et la soif du profit, doit changer de bases. Interdire l’appropriation privée des grands moyens de la production, de la banque et du commerce, c’est enrayer le processus mortifère de l’accumulation exponentielle des fortunes et de l’aggravation mécanique des inégalités, c’est s’ouvrir une ère nouvelle. Le socialisme est l’avenir de l’humanité ou pour mieux dire, émancipant l’homme de toute les superstitions et de toutes les servitudes, sera le début de l’humanité. »Jaurès
Des enfants, des femmes et des hommes ,citoyens européens Roumains vivent aujourd’hui dans les bois ; ils ont été  délogés de leur aire de stationnement où ils vivaient depuis plusieurs mois « expulsés « manu-militari » par ordre de la Préfecture (donc l’Etat) avec l’aval des élus de l’Agglo Annemassienne.
La confusion qui existe entre les familles françaises dites « du voyage », établies sur notre territoire annemassien, et celles provenant de différents coins de France et qui sont elles aussi expulsées par les Autorités, entraîne un amalgame de ses  situations concernant des citoyens français, avec les Familles Roumaines expulsées.
En effet toutes ses situations confondues, entraînent au rejet et ouvrent au racisme vis-à-vis des familles ROM. Ces réalités d’expulsion empêchent de saisir le terrible drame vécu par les familles Roumaines ; la destruction de leurs camps, leurs caravanes données par Emmaüs et la LDH (Ligue des Droits de l’Homme), Elle les prive de tous leurs effets personnels, papiers administratifs compris.

J’accuse le Gouvernement de violation des Droits de l’Homme (les plus élémentaires : voir, ceux qui fondent notre adhésion à l’Union Européenne et s’originent dans la Déclaration Universelle de Droits de L’Homme. Un Gouvernement qui est capable de se comporter ainsi présage un sombre avenir pour la Démocratie.
Des enfants ont été maltraités, des femmes et des hommes ont été chassés de leur camp sur Juvigny, Cranves-Sales. Des personnes bienveillantes leur donnaient ce qu’elles pouvaient et leur rendaient visite régulièrement pour qu’elles ne sentent pas abandonnées de la communauté humaine. Par exemple, le restaurant « Chez Grand-Mère », tenu par Madame Daphné Santos,  Celle-ci mettait à disposition  la salle de son restaurant tous les mercredi après-midi, afin que Marie-Laure Stiquel puisse animer le groupe d’enfants  qui venait y apprendre le Français dans la bonne humeur. Ces jeunes ne demandent qu’une chose : s’intégrer.
J’ai mal et je ne suis pas le seul ; j’ai honte de ce pays des Droits de l’Homme, que nous bafouons par égoïsme.
Honte à vous les Politiques, qui trahissez vos engagements d’exercer la justice pour les plus faibles, qui avez décidé de telles exactions à l’encontre des familles, portant ainsi atteinte à leur dignité humaine.
Comment peuvent-ils s’intégrer, ces hommes et femmes Roumains, rejetés, avec leurs enfants ? Comment ? Si chaque fois qu’ils commencent à se “poser”, ils sont de nouveau chassés, avec leurs caravanes cassées, détruisant le peu qu’ils ont : literie, batterie de cuisine, vêtements, effets personnels, papiers administratifs. Comment peuvent-ils tenir dans ces traumatismes successifs de « déportation » de leurs lieux de vie.
Honte ! Honte ! Honte !

Mais comment est-ce possible ? Est-ce légal de casser leur matériel ? De détruire tout ce qui leur appartient ?!?!
Je ne peux pas le croire ; il y a donc des responsables qui donnent des ordres aussi odieux ?
Que va-t-il arriver à toutes ces familles ?
Faire cela pendant les vacances (comme cela se pratique chaque année), pour que cela passe inaperçu...
Si des voyous avait détruit des caravanes dans un camping, que se passerait-il ? Les policiers auraient l’ordre de les arrêter.
Quand on leur donne l’ordre de détruire à des fonctionnaires, les « lieux de vie » de ces familles ; qui sont les « voyous » ?


Une petite fille est remplie de psoriasis…
Que font les familles quand il pleut ?...
Ils mendient dans la ville : que peuvent-ils faire d’autre pour manger, survivre et si vous les empêchez de s’intégrer ? De plus ! Mesdames et Messieurs les Elus en France une Loi fait obligation de dispenser un enseignement aux enfants. Des Maires  sont  prêts à les accueillir dans les établissements scolaires.
Nous, Citoyens, allons-nous laisser faire cela ? Allons-nous, nous rendre complices de  ces exactions ?
Je demande des explications aux Responsables politiques qui ont été légitimés par leurs concitoyens.
François Hollande explique "qu'il n'y a pas d'autres règles que l'application de la loi". "Ce sujet doit être traité au niveau européen. (...) La Roumanie et la Bulgarie doivent utiliser les fonds mis à leur disposition". Le président a ajouté qu'il n'avait pas "à rougir" sur le dossier des expulsions. Il a insisté qu'en matière de Roms il n'y avait pas de politique du chiffre mais une politique du droit. "La politique du chiffre, c'était avant...", a-t-il glissé.
Monsieur Hollande dite nous le montant de la somme et à quoi servent ces fonds qui  ont été alloué par UE pour les Roms. L’homme est il prioritaire, le droit comprend la protection de l’enfant c i d e, le droit des familles, (le droit au logement, a l’éducation, la santé)…

                                                                                 Denis Cheneau 



Leur écologie et la nôtre

L’écologie n’a pas de sens s’il s’agit simplement de faire accepter au capitalisme les contraintes écologiques. « (...) La lutte écologique n’est pas une fin en soi, c’est une étape » vers « une révolution économique, sociale et culturelle qui abolit les contraintes du capitalisme et, par là même, instaure un nouveau rapport des hommes à la collectivité, à leur environnement et à la nature (...) » Un classique d’André Gorz, à relire avant ou pendant les vacances.

« Réforme ou révolution ? »
L’écologie, c’est comme le suffrage universel et le repos du dimanche, dans un premier temps, tous les bourgeois et tous les partisans de l’ordre vous disent que vous voulez leur ruine, le triomphe de l’anarchie et de l’obscurantisme. Puis, dans un deuxième temps, quand la force des choses et la pression populaire deviennent irrésistibles, on vous accorde ce qu’on vous refusait hier et, fondamentalement rien ne change.
La prise en compte des exigences écologiques conserve beaucoup d’adversaires dans le patronat. Mais elle a déjà assez de partisans patronaux et capitalistes pour que son acceptation par les puissances d’argent devienne une probabilité sérieuse.
Alors mieux vaut, dés à présent, ne pas jouer à cache-cache : la lutte écologique n’est pas une fin en soi, c’est une étape. Elle peut créer des difficultés au capitalisme et l’obliger à changer ; mais quand, après avoir longtemp résisté par la force et la ruse, il cédera finalement parce que l’impasse écologique sera devenue inéluctable, il intégrera cette contrainte comme il a intégré toutes les autres.
C’est pourquoi il faut d’emblée poser la question franchement : que voulons-nous ? Un capitalisme qui s’accommode des contraintes écologiques ou une révolution économique, sociale et culturelle qui abolit les contraintes du capitalisme et, par là même, instaure un nouveau rapport des hommes à la collectivité, à leur environnement et à la nature ? Réforme ou révolution ?
Vaut-il la peine de survivre dans « un monde transformé en hôpital planétaire, en école planétaire, en prison planétaire et où la tâche principale des ingénieurs de l’âme sera de fabriquer des hommes adaptés à cette condition » ?
Ne répondez surtout pas que cette question est secondaire et que l’important, c’est de ne pas saloper la planète au point qu’elle devienne inhabitable. Car la survie non plus n’est pas une fin en soi : vaut-il la peine de survivre dans « un monde transformé en hôpital planétaire, en école planétaire, en prison planétaire et où la tâche principale des ingénieurs de l’âme sera de fabriquer des hommes adaptés à cette condition » (Illich) ?

- Ivan Illich -
Si vous doutez encore que c’est bien ce monde que les technocrates de l’ordre établi nous préparent, lisez le dossier sur les nouvelles techniques de « lavage de cerveau » en Allemagne et aux Etats-Unis [1] : à la suite de psychiatres et de psycho-chirurgiens américains, des chercheurs attachés à la clinique psychiatrique de l’université de Hambourg explorent, sous la direction des professeurs Gross et Svab, des méthodes propres à amputer les individus de cette agressivité qui les empêche de supporter tranquillement les frustrations les plus totales : celles que leur imposent le régime pénitentiaire, mais aussi le travail à la chaîne, l’entassement dans des cités surpeuplées, l’école, le bureau, l’armée.
Il vaut mieux tenter de définir, dés le départ, pour quoi on lutte et pas seulement contre quoi. Et il vaut mieux essayer de prévoir comment le capitalisme sera affecté et changé par les contraintes écologiques, que de croire que celles-ci provoqueront sa disparition, sans plus.
« La prise en compte des coûts écologiques aura, en somme, les mêmes effets sociaux et économiques que la crise pétrolière. »
Mais d’abord, qu’est-ce, en termes économiques, qu’une contrainte écologique ? Prenez par exemple les gigantesques complexes chimiques de la vallée du Rhin, à Ludwigshafen (Basf), à Leverkusen (Bayer) ou Rotterdam (Akzo). Chaque complexe combine les facteurs suivants :
- des ressources naturelles (air, eau, minéraux) qui passaient jusqu’ici pour gratuites parce qu’elles n’avaient pas à être reproduites (remplacées) ;
- des moyens de production (machines, bâtiments) qui sont du capital immobilisé, qui s’usent et dont il faut donc assurer le remplacement (la reproduction), de préférence par des moyens plus puissants et plus efficaces, donnant à la firme un avantage sur ses concurrents ;
- de la force de travail humaine qui, elle aussi, demande à être reproduite (il faut nourrir, soigner, loger, éduquer les travailleurs).
En économie capitaliste, la combinaison de ces facteurs, au sein du processus de production, a pour but dominant le maximum de profit possible (ce qui, pour une firme soucieuse de son avenir, signifie aussi : le maximum de puissance, donc d’investissements, de présence sur le marché mondial). La recherche de ce but retentit profondément sur la façon dont les différents facteurs sont combinés et sur l’importance relative qui est donnée à chacun d’eux.
La firme, par exemple, ne se demande jamais comment faire pour que le travail soit le plus plaisant, pour que l’usine ménage au mieux les équilibres naturels et l’espace de vie des gens, pour que ses produits servent les fins que se donnent les communautés humaines.
Elle se demande seulement comment faire pour produire le maximum de valeurs marchandes au moindre coût monétaire. Et à cette dernière question elle répond : « Il me faut privilégier le fonctionnement parfait des machines, qui sont rares et chères, par rapport à la santé physique et psychique des travailleurs qui sont rapidement remplaçables pour pas cher. Il me faut privilégier les bas coûts de revient par rapport aux équilibres écologiques dont la destruction ne sera pas à ma charge. Il me faut produire ce qui peut se vendre cher, même si des choses moins coûteuses pourraient être plus utiles. »

- Usine sidérurgique de McLouth Steel à Trenton, aux États-Unis -
Tout porte l’empreinte de ces exigences capitalistes : la nature des produits, la technologie de production, les conditions de travail, la structure et la dimension des entreprises...
Mais voici que, dans la vallée du Rhin notamment, l’entassement humain, la pollution de l’air et de l’eau ont atteint un degré tel que l’industrie chimique, pour continuer de croître ou même seulement de fonctionner, se voit obligée de filtrer ses fumées et ses effluents, c’est-à-dire de reproduire des conditions et des ressources qui, jusqu’ici, passaient pour « naturelles » et gratuites.
Cette nécessité de reproduire l’environnement va avoir des incidences évidentes : il faut investir dans la dépollution, donc accroître la masse des capitaux immobilisés : il faut ensuite assurer l’amortissement (la reproduction) des installations d’épuration : et le produit de celles-ci (la propreté relative de l’air et de l’eau) ne peut être vendu avec profit.
En somme, il y a augmentation simultanée du poids du capital investi (de la « composition organique »), du coût de reproduction de celui-ci et des coûts de production, sans augmentation correspondante des ventes. Par conséquent, de deux choses l’une : ou bien le taux de profit baisse, ou bien le prix des produits augmente.
La firme cherchera évidemment à relever ses prix de vente. Mais elle ne s’en tirera pas aussi facilement : toutes les autres firmes polluantes (cimenteries, métallurgie, sidérurgie, etc.) chercheront, elles aussi, à faire payer leurs produits plus cher par le consommateur final.
La prise en compte des exigences écologiques aura finalement cette conséquence : les prix tendront à augmenter plus vite que les salaires réels, le pouvoir d’achat populaire sera donc comprimé et tout se passera comme si le coût de la dépollution était prélevé sur les ressources dont disposent les gens pour acheter des marchandises.
La production de celles-ci tendra donc à stagner ou à baisser ; les tendances à la récession ou à la crise s’en trouveront aggravées. Et ce recul de la croissance et de la production qui, dans un autre système, aurait pu être un bien (moins de voitures, moins de bruit, plus d’air, des journées de travail plus courtes, etc.), aura des effets entièrement négatifs : les productions polluantes deviendront des biens de luxe, inaccessibles à la masse, sans cesser d’être à la portée des privilégiés : les inégalités se creuseront : les pauvres deviendront relativement plus pauvres et les riches plus riches.
La prise en compte des coûts écologiques aura, en somme, les mêmes effets sociaux et économiques que la crise pétrolière. Et le capitalisme, loin de succomber à la crise, la gérera comme il l’a toujours fait : des groupes financiers bien placés profiteront des difficultés de groupes rivaux pour les absorber à bas prix et étendre leur mainmise sur l’économie.

- André Gorz et sa femme Dorine -
« Aussi n’est-ce pas tant à la croissance qu’il faut s’attaquer qu’à la mystification qu’elle entretient »
Le pouvoir central renforcera son contrôle sur la société : des technocrates calculeront des normes « optimales » de dépollution et de production, édicteront des réglementations, étendront les domaines de « vie programmée » et le champ d’activité des appareils de répression.
On détournera la colère populaire, par des mythes compensateurs, contre des boucs émissaires commodes (les minorités ethniques ou raciales, par exemple, les « chevelus », les jeunes...) et l’Etat n’assoira plus son pouvoir que sur la puissance de ses appareils : bureaucratie, police, armée, milices rempliront le vide laissé par le discrédit de la politique de parti et la disparition des partis politiques. Il suffit de regarder autour de soi pour percevoir, en France et ailleurs, les signes d’une semblable dégénérescence.
Direz-vous que rien de tout cela n’est inévitable ? Sans doute. Mais c’est bien ainsi que les choses risquent de se passer si le capitalisme est contraint de prendre en compte les coûts écologiques sans qu’une attaque politique, lancée à tous les niveaux, lui arrache la maîtrise des opérations et lui oppose un tout autre projet de société et de civilisation.
Car les partisans de la croissance ont raison sur un point au moins : dans le cadre de l’actuelle société et de l’actuel modèle de consommation, fondés sur l’inégalité, le privilège et la recherche du profit, la non-croissance ou la croissance négative peuvent seulement signifier stagnation, chômage, accroissement de l’écart qui sépare riches et pauvres. Dans le cadre de l’actuel mode de production, il n’est pas possible de limiter ou de bloquer la croissance tout en répartissant plus équitablement les biens disponibles.
En effet, c’est la nature même de ces biens qui interdit le plus souvent leur répartition équitable : comment voulez-vous répartir « équitablement » les voyages en Concorde, les Citroën DS ou SM, les appartements au sommet des immeubles-tours avec piscine, les mille produits nouveaux, rares par définition, que l’industrie lance chaque année pour dévaloriser les modèles anciens et reproduire l’inégalité et la hiérarchie sociales ? Et comment répartir « équitablement » les titres universitaires, les postes de contremaître, d’ingénieur en chef ou de titulaire de chaire.
Comment ne pas voir que le ressort principal de la croissance réside dans cette fuite en avant généralisée que stimule une inégalité délibérément entretenue : dans ce que Ivan Illich appelle « la modernisation de la pauvreté » ?
« Dès que la masse peut espérer accéder à ce qui était jusque-là un privilège de l’élite, ce privilège (le bac, la voiture, le téléviseur) est dévalorisé par là même, le seuil de la pauvreté est haussé d’un cran, de nouveaux privilèges sont créés dont la masse est exclue. Recréant sans cesse la rareté pour recréer l’inégalité et la hiérarchie, la société engendre plus de besoins insatisfaits qu’elle n’en comble, le taux de croissance de la frustration excède largement celui de la production » (lllich).
Tant qu’on raisonnera dans les limites de cette civilisation inégalitaire, la croissance apparaîtra à la masse des gens comme la promesse - pourtant entièrement illusoire - qu’ils cesseront un jour d’être « sous-privilégiés », et la non-croissance comme leur condamnation à la médiocrité sans espoir.
Aussi n’est-ce pas tant à la croissance qu’il faut s’attaquer qu’à la mystification qu’elle entretient, à la dynamique des besoins croissants et toujours frustrés sur laquelle elle repose, à la compétition qu’elle organise en incitant les individus à vouloir, chacun, se hisser « au-dessus » des autres. La devise de cette société pourrait être : Ce qui est bon pour tous ne vaut rien. Tu ne seras respectable que si tu as « mieux » que les autres.

- Citroën DS -
« Seul est digne de toi ce qui est bon pour tous. Seul mérite d’être produit ce qui ne privilégie ni n’abaisse personne. Nous pouvons être plus heureux avec moins d’opulence, car dans une société sans privilège, il n ’y a pas de pauvres. »
Or c’est l’inverse qu’il faut affirmer pour rompre avec l’idéologie de la croissance : Seul est digne de toi ce qui est bon pour tous. Seul mérite d’être produit ce qui ne privilégie ni n’abaisse personne. Nous pouvons être plus heureux avec moins d’opulence, car dans une société sans privilège, il n ’y a pas de pauvres.
Essayer d’imaginer une société fondée sur ces critères. La production de tissus pratiquement inusables, de chaussures durant des années, de machines faciles à réparer et capables de fonctionner un siècle, tout cela est, dès à présent, à la portée de la technique et de la science de même que la multiplication d’installations et de services collectifs (de transport, de blanchissage, etc.) dispensant chacun de l’achat de machines coûteuses, fragiles et dévoreuses d’énergie.
Supposez dans chaque immeuble collectif deux ou trois salles de télévision (une par programme) ; une salle de jeux pour les enfants ; un atelier bien équipé de bricolage ; une buanderie avec aire de séchage et de repassage : aurez-vous encore besoin de tous vos équipements individuels, et irez-vous encore vous embouteiller sur les routes s’il y a des transports collectifs commodes vers les lieux de détente, des parcs de bicyclettes et de cyclomoteurs sur place, un réseau dense de transports en commun pour les banlieues et les villes ?
Imaginez encore que la grande industrie, planifée centralement, se borne à ne produire que le nécessaire : quatre ou cinq modèles de chaussures et de vêtements qui durent, trois modèles de voitures robustes et transformables, plus tout ce qu’il faut pour les équipements et services collectifs.
C’est impossible en économie de marché ? Oui. Ce serait le chômage massif ? Non : la semaine de vingt heures, à condition de changer le système. Ce serait l’uniformité et la grisaille ? Non, car imaginez encore ceci : Chaque quartier, chaque commune dispose d’ateliers, ouverts jour et nuit, équipés de gammes aussi complètes que possible d’outils et de machines, où les habitants, individuellement, collectivement ou en groupes, produiront pour eux-mêmes, hors marché, le superflu, selon leurs goûts et désirs.
Comme ils ne travailleront que vingt heures par semaine (et peut-être moins) à produire le nécessaire, les adultes auront tout le temps d’apprendre ce que les enfants apprendront de leur côté dès l’école primaire : travail des tissus, du cuir, du bois, de la pierre, des métaux ; électricité, mécanique, céramique, agriculture...
C’est une utopie ? Ce peut être un programme. Car cette « utopie » correspond à la forme la plus avancée, et non la plus fruste, du socialisme : à une société sans bureaucratie, où le marché dépérit, où il y en a assez pour tous et où les gens sont individuellement et collectivement libres de façonner leur vie, de choisir ce qu’ils veulent faire et avoir en plus du nécessaire : une société où « le libre développement de tous serait à la fois le but et la condition du libre développement de chacun ». Marx dixit.

 

C'est incroyable...
www.nantes.maville.com
via Catherine Pigré   
www.directmatin.fr



Les salopards...



Par Benjamin Sportouch, publié le 29/04/2014 à 14:54, mis à jour à 15:55
Aux dires même d'Emmanuel Macron, conseiller économique du président de la République, François Hollande serait programmé pour adopter des mesures "qui a... Afficher la suite

 

 

 Les Suisses vont voter sur l'interdiction de la spéculation sur les produits agricoles

 Mis à jour le mercredi 23 avril 2014 à 16h16

Et nous en France Monsieur Holande quand est ce que vous aller prendre notre respondalité
































 

































Les Suisses voteront sur l'interdiction de la spéculation sur les matières premières agricoles et les denrées alimentaires, un projet défendu par le mouvement des Jeunes socialistes.
































Les militants ont réussi à récolter les 100 000 signatures nécessaires pour organiser un référendum sur cette question, selon un communiqué publié mercredi par la Chancellerie fédérale à Berne.
Le texte sur lequel les Suisses devront voter d'ici 2 à 3 ans, s'intitule : "Pas de spéculation sur les denrées alimentaires". Il demande l'interdiction de tout investissement, direct ou indirect, dans des instruments financiers liés aux matières premières agricoles et aux denrées alimentaires, sous peine de sanctions pénales.
L'interdiction, qui frapperait les sociétés de négoce ayant leur siège ou une succursale en Suisse, vaudrait aussi pour la vente de produits structurés.
Seuls des contrats avec des producteurs et des commerçants et portant sur la garantie des délais ou des prix fixés seraient autorisés. "Un tiers de la spéculation mondiale sur les matières premières a lieu en Suisse", a déclaré à l'AFP un porte-parole du mouvement des Jeunes Socialistes. Les sociétés de négoce sont surtout présentes dans les cantons de Genève et de Zoug.
Pour Fabien Molina, président des Jeunes Socialistes", "on ne joue pas avec la nourriture".
Selon une étude de l'ONG suisse Alliance Sud, la spéculation sur les denrées alimentaires est actuellement 33 fois plus importante qu’il y a dix ans. En 2003, les investisseurs financiers avaient investi seulement 13 milliards USD sur les marchés des dérivés des matières premières. Au printemps 2013, ces investissements s'élevaient à 430 milliards, soit 33 fois plus.
Selon le système de démocratie directe en vigueur en Suisse, un référendum peut être organisé sur un sujet précis, si 100 000 signatures sont récoltées parmi les électeurs.
C'est la deuxième fois que le mouvement des Jeunes Socialistes dépose une initiative populaire, après celle intitulée "1:12", sur la limitation des salaires.

 

 

 
Mine d'uranium au Niger.

Mines d'uranium au Niger: Un scandale nommé COGEMA
Le nucléaire, l'uranium et l' "indépendance énergétique" française
Sur le site internet de COGEMA [1] on trouve les précisions suivantes: "Le groupe COGEMA est l'un des leaders mondiaux pour la production d'uranium naturel, il en produit de l'ordre de 7 000 tonnes par an soit environ 20% de la production mondiale. (...) En France plus de 70 000 tonnes d'uranium ont été exploitées depuis 1946. Les principaux gisements se situaient dans le Limousin, le Forez, la Vendée et l'Hérault (...). Dès le début des années soixante, les équipes de prospection du groupe COGEMA ont engagé des recherches hors de France (...). Les succès les plus remarquables ont été rencontrés au Gabon (près de 27 000 tonnes d'uranium découvertes et exploitées de 1960 à 1999) et surtout au Niger (près de 80 000 tonnes d'uranium produites depuis l'origine) (...)".
L'année 1988 correspond à la production maximale des mines d'uranium en France mais à partir de cette date les fermetures de sièges miniers vont se succéder (a). Pourtant, huit ans plus tard, dans la publication CEA "Memento sur l'énergie 1996" il est indiqué au chapitre "Réserves énergétiques françaises" que le taux d'indépendance de la France vis-à-vis de l'uranium est de 100% alors que les mines françaises sont en fin de vie. Dans les publications ultérieures ce chapitre a disparu.
Notons que cette façon de voir l'indépendance de la France est parfaitement logique dans le système économique actuel. La production d'une entreprise n'appartient pas au pays où l'entreprise est implantée mais à son propriétaire. Si les mines d'uranium en Afrique ou ailleurs sont la propriété de COGEMA alors l'uranium produit est français. L'économie moderne nous a permis de récupérer des territoires coloniaux que nous avions perdus. Une façon moderne de gérer la colonisation ! Ainsi, notre soit disant "indépendance énergétique" qui serait due à l'uranium vient, en réalité, d'Afrique depuis bien des années déjà, mais aussi du Canada, d'Australie, et COGEMA développe désormais des activités minières en Asie centrale dans des républiques de l'ex-URSS (Kazakhstan et Mongolie).

La réalité Cogéma et ses mythes

Une plainte avec constitution de partie civile pour pollution, mise en danger de la vie d'autrui, abandon et dépôt de déchets concernant tous les sites miniers du Limousin a été déposée contre Cogéma en mars 1999 par l'association Sources et Rivières du Limousin, trois ans après que plusieurs associations aient dénoncé la radioactivité des eaux du Lac de St Pardoux [2]. La COGEMA, en tant que personne morale, a été effectivement mise en examen le 30 août 2002 pour "pollution, abandon et dépôt de déchets".
Comment est-ce possible ? Les habitants du Limousin et de tous les sites miniers ne doivent-ils pas être rassurés et heureux des activités menées par COGEMA - la prospection, l'activité minière et la réhabilitation après la fermeture des installations - si l'on en croit le panégyrique publicitaire de COGEMA qu'on peut trouver sur internet ? Citons quelques passages. Les activités minières Cogéma ce n'est pas seulement "Découvrir et produire" mais aussi: "Favoriser le développement durable (...) En fin d'exploitation, COGEMA réaménage les sites miniers pour les rendre au milieu naturel et maintient une surveillance sur les sites une fois réaménagés. Sans attendre la phase de réaménagement, COGEMA entreprend à chaque stade des opérations, des actions de précaution et de prévention, afin de minimiser les impacts et les risques environnementaux". "La sécurité et la santé des travailleurs, COGEMA a été pionnière dans la profession pour la protection des mineurs contre les radiations ionisantes (...)". "Les relations avec les populations locales, COGEMA est à leur écoute et contribue à la vie économique et sociale de façon adaptée à chaque situation : - Assistance médicale dans les pays ne disposant pas de système de santé publique (exemple de l'hôpital d'Arlit au Niger) (...) " Cette auto-complaisance a de quoi faire grincer les dents. Nous allons la confronter à deux réalités, celle du Limousin et celle d'Arlit au Niger.

Cogéma et les mines d'uranium en Limousin

Ne manquez pas de voir le film de Thierry Lamireau "Uranium en Limousin" en Realvideo 21Kb [3] qui raconte une autre histoire, moins triomphaliste et plus triste, de sites saccagés, d'opposants, de travailleurs malades. L'histoire racontée par un médecin, de son patient qui a ses mouchoirs toujours jaunes comme est jaune la couleur du "yellowcake" issu des traitements chimiques du minerai d'uranium (b), qui va mourir et être autopsié et dont les résultats ne seront jamais communiqués.
Les oppositions à COGEMA ont été nombreuses en Limousin comme en témoigne la dizaine d'associations [4] créées au cours des ans dans toute la région. Michèle Granier (CLADE) nous fait un bref résumé: "En Limousin, la Division Minière de la Crouzille exploite l'uranium depuis 1949. Au début des années 1970 la contestation naît dans la population et une plainte en justice est déposée lorsque les déchets et matériaux provenant du démantèlement de l'usine du Bouchet [5] en région parisienne sont déversés dans une mine à ciel ouvert, Le Brugeaud, où sont stockées les boues de concentration du minerai. (Il a été question de 40 - 50 curies de radium 226 provenant du Bouchet). Il y a eu une grande variété de luttes ponctuelles, par exemple contre les permis d'exploitation dans les secteurs miniers.
Dans les années 90 les opposants ont obtenu une pré-étude sur l'état radiologique des sites d'exploitation du Limousin, payée par les Conseils général et régional, effectuée par la CRIIRAD, association indépendante (Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité), et la société ALGADE choisie par la COGEMA. Les deux séries de mesures ont été concordantes mais pas l'interprétation des résultats ! Les conclusions de la DRIRE (Direction régionale de l'industrie, de la recherche et de l'environnement) ont été celles d'ALGADE qui dédouanent la COGEMA, en bref: l'exploitation minière n'a eu aucun impact sanitaire en Limousin. L'inertie des élus et de la population aidant, les recommandations formulées par la CRIIRAD ont été enterrées. Mais cela n'empêche pas les problèmes de refaire surface très périodiquement: réservoirs d'eau potable de la ville de Limoges contaminés par les eaux d'exhaure des anciennes mines d'uranium "abandonnées ou délaissées". Lac touristique de Saint-Pardoux faisant de la "rétention" de radioactivité dans les sédiments ; maison à taux de radon record, vendue à des particuliers par COGEMA, que Kouchner - le ministre de la santé - fait évacuer, le tout avec procès à la clé (annulation de la vente au motif que COGEMA étant "expert en la matière" a réalisé une vente en connaissance du vice caché) ; plainte déposée par Sources et Rivières du Limousin pour empoisonnement des eaux du Limousin aboutissant en 2002 à la mise en examen de COGEMA (à suivre). Plainte le 2 octobre 2002 contre l'Etat français, Ministère de l'environnement chargé des installations classées, déposée par l'ADEPAL [5] auprès de la Commission des communautés européennes au sujet de l'autorisation préfectorale accordée à COGEMA de stockage de 199 900 tonnes d'oxyde d'uranium appauvri à Bessines, dans des hangars de surface (c). (Avec la réponse récente de la CCE l'Etat a gagnéA suivre). D'autres actions ont eu lieu au cours des ans, on ne peut les citer toutes (d).

Hors Limousin

Concernant la Division minière du Forez, l'étude mandatée par le collectif des Bois Noirs, la Mairie de Saint Priest la Prugne et les élus locaux sera rendue début 2003. (A noter que la fermeture du site date de 20 ans et que c'est l'état du site et les préoccupations de santé des populations qui obligent les élus à se pencher sur le problème (mesures de la contamination du site par la CRIIRAD et SUBATECH choisi par COGEMA).
Par ailleurs la Division minière de Vendée a, elle aussi, demandé à la CRIIRAD de faire une étude qui a obligé l'industriel à reprendre certains sites. Quant à la Division de Lodève (Hérault) elle sert de vitrine de "réaménagement modèle" mais il faut noter que jusqu'à présent la contestation ne s'est pas fait entendre. Il se pourrait que s'engage le même processus que sur tous les sites visités par COGEMA".

Le scandale d'Arlit.
COGEMA soit-disant: "pionnière pour la protection des mineurs d'uranium" !
Pour illustrer les "bonnes oeuvres" de la COGEMA en Afrique, le site minier d'Arlit au Niger est exemplaire et nous donnons ci-après la traduction par Anne-Marie Chenet (Stop Nogent) d'un article de Roger Moody publié par Wise-Amsterdam le 22 avril 1982 [6] :
"Scandale de l'uranium au Niger"
"Des gamins de quinze et seize ans se font irradier dans les mines sous contrôle français au Niger. Il n'y a quasiment aucune protection contre l'inhalation de gaz radon. La main d'oeuvre, presque exclusivement des nomades Touaregs, reste totalement ignorante des effets de l'exploitation minière. La détection des radiations et les contrôles sanitaires sont inexistants."
Ce ne sont là que quelques uns des faits rapportés par un réalisateur de télévision britannique qui, avec une équipe de caméramans de l'émission Panorama (UK) ont été les premiers étrangers à visiter Arlit dans la partie nord du Niger. [Le réalisateur] Christopher Olgiati est un jeune homme grand et mince, parlant avec aisance. Il n'exprime pas de griefs particuliers contre le gouvernement militaire du Président Kountché: de fait il le défend contre l'accusation qui s'est répandue selon laquelle le gouvernement aurait permis aux Lybiens de détourner le minerai d'uranium. (Olgiati pense que c'est peut-être une désinformation qu'a fait courir la CIA).
Pour ce que j'en sais Chris Olgiati peut très bien être un défenseur de l'énergie nucléaire. Mais ce qui l'a choqué lors de sa visite durant dix jours de cette région uranifère, une des plus importantes de la planète, ce sont les conditions de vie de la main d'oeuvre locale. Et le contraste avec celles des Français qui occupent les postes de direction.
"Arlit est absolument au milieu de nulle part" m'a-t-il dit dans une interview en exclusivité. " C'est une oasis artificielle construite selon le modèle colonial. Elle a sa propre ville-dortoir avec supermarchés, courses de chevaux, produits de luxe importés de la métropole. Un incroyable choc culturel si l'on compare avec les travailleurs nomades". Selon Olgiati c'est la main d'oeuvre nomade qui vient vers la compagnie plutôt que l'inverse. Souvent les nomades ne restent pas plus d'une semaine, prennent leur paie et s'en vont. Certains ne restent qu'une journée. "C'était la grande récrimination française" dit Olgiati, "les ouvriers ne font juste que passer".
"Il va de soi que les Français n'informent pas les indigènes qu'ils travaillent dans les mines les plus dangereuses du monde, ils n'entendent jamais parler de mesures dosimétriques des rayonnements et un suivi sanitaire quel qu'il soit est impensable".
"Un sympathique directeur d'Arlit nous a concédé que les nomades travaillaient dans l'ignorance absolue de ce qui pouvait leur arriver dans vingt ou trente ans". Il y a de grandes mines souterraines à Arlit que l'équipe de la télévision a visitées: "une journée sous terre était plus qu'assez" a commenté Olgiati. "Le renouvellement d'air semblait correct mais le bruit du forage était insupportable. Je n'ai vu personne porter de masque. Les mineurs remontent des galeries en fin de journée recouverts de poussière radioactive de la tête aux pieds". Arlit n'est pas la seule mine d'uranium du Niger mais elle a été la première et elle reste la deuxième en importance. La production commerciale a démarré en 1971 - la production a été de 1900 tonnes en 1980. La teneur moyenne en uranium est actuellement de 0,25% mais en 1978 elle atteignait les 3%. Si l'on se réfère au terrible taux de mortalité parmi les mineurs des mines de Kerr McGee dans les années 50-60 (et leurs conditions de travail étaient probablement meilleures qu'ici) cela signifie que les Français ont signé l'arrêt de mort de milliers de Nigériens dans les années à venir.
Seulement le tiers du consortium SOMAIR d'Arlit appartient au gouvernement nigérien. La COGEMA (filiale du CEA, Commissariat à l'énergie atomique) en détient 27% tandis que la société IMETAL en détient aujourd'hui 19% à travers la compagnie française MOKTA. L'autre géant français de l'uranium MINATOME détient 8% des actions. Des parts moindres sont détenues par Urangesellschaft (6,5%) ouest-allemande et la société italienne AGIP (6,5%) (e). Mais la direction est solidement tenue par les Français. "J'ai eu l'impression d'être en première ligne" dit Olgiati. "Arlit est très important pour les Français. Ils ont une station émettrice très puissante qui communique directement avec la France et ils ont littéralement haï qu'il y ait une équipe de télévision ici". L'uranium du Niger est non seulement indispensable au programme électronucléaire massif de la France mais aussi à sa production d'armement (...). L'uranium est transporté vers le monde extérieur par camions vers le Bénin et aussi vers la Lybie par Agadez à 250 km au sud-est d'Arlit où l'avion prend la relève. Chaque convoi est gardé sévèrement mais des accidents et des déversements de "yellowcake" sont chose courante. "Il y a toutes sortes d'histoires qui circulent au sujet de déversements d'uranium hors des camions et qui contaminent les réserves d'eau" dit Olgiati.
Cependant, le plus grand danger est la mine elle-même. Ici, des gens parmi les plus pauvres de la planète travaillent dans un environnement parmi les plus mortels qui soient pour fournir l'énergie aux norias de trains mus à l'électricité des nations les plus riches et alimenter leurs bombes en combustible. Ils sont maintenus dans l'ignorance totale des conséquences de leur travail et lorsqu'ils mourront leur corps ne sera même pas soumis à la formalité d'un examen post-mortem [autopsie]. Il serait difficile de trouver un exemple plus frappant de néo-colonialisme rampant.
Remarque : Ce scandale des conditions de travail des mineurs d'uranium africains n'a jamais fait partie des préoccupations syndicales en France. Ni d'ailleurs des ONG comme Médecins du Monde que nous avons essayé de sensibiliser à ce problème, mais sans succès [7].
Ceci n'est pas étonnant puisque même en France les syndicats des mineurs d'uranium ne se sont guère intéressés à l'excès de mortalité par cancers chez les mineurs d'uranium en particulier par cancers du poumon. Bien plus, ils ont contribué à masquer le problème comme en témoigne le fait que la réunion sur le thème des déchets miniers et de la surmortalité par cancer chez les mineurs d'uranium [8] n'a pu se tenir à Bessines le 16 décembre 1993 que sous la protection des gendarmes pour empêcher l'intervention violente des dirigeants syndicaux (CGT) qui voulaient casser le matériel de projection de Thierry Lamireau.
Bella Belbéoch,
lettre d'information du Comité Stop Nogent-sur-Seine n°95.
 
Références:
[1] COGEMA: compagnie générale des matières nucléaires, dont la présidente est Anne Lauvergeon (ancienne sherpa de François Mitterrand). Dans le cadre de la réorganisation de la filière nucléaire, création le 3 septembre 2001 par CEA-Industrie, Framatome et COGEMA, du groupe AREVA dont le directoire est présidé par Anne Lauvergeon. Dans AREVA: un pôle nucléaire avec COGEMA et Framatome ANP - Framatome Advanced Nuclear Power Inc.- (66% Framatome et 34% Siemens) et un pôle "technologie de l'information et de la communication" avec FCI (Framatome connections international) et ST Microelectronics. [Framatome ANP est très présent aux USA, entre autres pour assurer la maintenance des réacteurs]
[2] La Montagne, 7 sept. 2002 "La Cogéma mise en examen"
[3] Thierry Lamireau, 6, rue de l'Annonciade, Clos de la Sauge 74150 Rumilly. Uranium en Limousin, film/vidéo de 36 mn, 1ère version 1993, Copyright Thierry Lamireau 1995. Plusieurs fois primé: mai 1994 2ème prix au Festival audiovisuel des cultures minorisées d'Europe. Septembre 1994 "Meilleure oeuvre vidéo" 5èmes rencontres de l'image-nature et environnement, Martigues. Novembre 1994 1er prix catégorie "amateur", Rencontres documentaires traces de vie Vicle Comte/Clermont-Ferrand. Mars 1995, Prix du ministère de l'environnement au festival eurorégional du film d'environnement de Roubaix. Projeté dans plusieurs festivals dont le festival du film scientifique de Palaiseau (Novembre 1995) et le festival "territoires en images" (Institut de géographie, Paris, Mars 2002).
[4] Amis de la terre Limousin et Marche, APMA association de la protection des monts d'Ambazac, ALV les amis du Limousin vert, APPSP association pour la protection du pays de Saint-Pardoux, AICIN association intercommunale d'information sur le nucléaire, ADEMAU association de défense des monts d'Auriat, CRIIRAD Marche-Limousin, CLAN collectif limousin pour une alternative au nucléaire, CLADE coordination limousine anti-déchets radioactifs, ADEPAL association de défense du pays arédien en Limousin. Il en manque peut-être !
[5] En région parisienne, à l'usine du Bouchet (CEA) les murs de certains laboratoires étaient devenus jaunes-orangés, comme les poudres d'uranates traités... N'étant pas d'une santé florissante les travailleurs du Bouchet ont eu du mal à se recaser pour raisons médicales dans les centres CEA après la fermeture de l'usine en 1971 et certains devaient être licenciés ce qui est apparu comme le début d'une campagne plus générale de licenciements prévus par l'administration du CEA qui a entraîné une riposte du personnel ("Non à la politique du citron pressé, non aux licenciements"), les syndicats ont appelé à la grève le 5 mai 1971, largement suivie à Saclay.
Il n'y a pas eu d'étude épidémiologique sérieuse des travailleurs du Bouchet. Obtenir la reconnaissance en maladie professionnelle de ceux morts par cancer est un véritable parcours du combattant. En 1990 la décontamination du site n'était toujours pas terminée et suscita de multiples protestations d'habitants du voisinage (Ballancourt, Itteville, Vert-le-Petit) en particulier des Amis de la Terre. Le Parisien des 28-29 avril 1990 titrait "Essonne : 20 000 tonnes de déchets nucléaires dorment près de Paris".
[6] WISE-Amsterdam, Number 134.967, 22.4.82 (WISE, World Information Service on Energy). Nous remercions Wise-Amsterdam pour nous avoir retrouvé ce document de 1982. (En 1982 Roger Moody habitait Londres. Militant très actif il a, entre autres, fondé un groupe de recherche et d'action en faveur des minorités indigènes coloniales, il collaborait à Wise-Amsterdam, et devait se rendre en Australie visiter une mine appartenant à COGEMA).Wise publie désormais un bulletin Nuclear Monitor conjointement avec Nuclear Information and Resource Service (NIRS, Washington- USA). Contact: WISE Amsterdam, PO Box 59636, 1040 LC Amsterdam, http://www.antenna.nl/wise
[7] Lors de cette rencontre le 12 mai 1987 avec plusieurs membres de Médecins du Monde (le président était à l'époque Bernard Kouchner) nous avons expliqué les problèmes liés aux mines d'uranium, l'importance des mesures de radioprotection (évidemment ces mesures ont un coût qui se répercute sur le prix de l'uranium), signalé ce témoignage paru dans le bulletin de WISE sur l'emploi d'adolescents Touareg. Nous leur avons suggéré de faire une enquête sur les conditions de travail à Arlit. Cela ne devait pas poser de problèmes car des médecins de MdM sont présents en Afrique. Aucun écho, si ce n'est qu'au cours de la discussion il est apparu qu'une des femmes présentes était descendue dans une mine souterraine d'Arlit (il y a aussi à Arlit des mines à ciel ouvert). Elle ne s'était pas inquiétée des conditions de travail mais a pali quand on a expliqué l'importance du radon etdes poussières d'uranium sur l'incidence des cancers du poumon.
[8] Roger Belbéoch, "Les risques de cancer chez les mineurs d'uranium français" La Gazette Nucléaire 129/130, décembre 1993, p.10-15. Colloque Uranium et santé, Limoges novembre 1993.

Notes
:
a) Dossier: l'uranium, par Pierre-Christian GUIOLLARD http://www.minerapole.com/f_/fi_01_1.html. Jouac, la toute dernière mine d'uranium française non loin de Limoges, a fermé le 31 mai 2001. D'après la publication CEA Informations utiles, Edition 2001, la répartition de la production d'uranium en 1999 par les compagnies du groupe COGEMA (5528 tonnes) était la suivante: Afrique 58% ; Canada 32% ; Jouac 8% ; divers (USA) 2%.
b) Le "yellowcake" est un concentré issu du traitement chimique du minerai. C'est un diuranate de couleur jaune. A Bessines ces traitements étaient effectués à l'usine SIMO (société industrielle des minerais de l'ouest). C'est sous forme de "yellowcake" que l'uranium est ensuite envoyé aux différentes usines de conversion.
c) La présence d'un tel tonnage d'oxyde d'uranium appauvri sous forme de poudre n'a guère mobilisé les antinucléaires hors Limousin. Et pourtant si un avion s'écrasait sur les hangars ou si un incendie se déclarait (acte malveillant, amorçage de réaction chimique transformant UO2 résiduel en U3O8 etc.) ce serait pire que la dispersion des oxydes formés par l'impact des obus utilisés dans la guerre du Golfe et au Kosovo car, dans les hangars, c'est déjà de l'oxyde d'uranium sous forme de poudre qui se disperserait.
d) Action collective symbolique réussie à Auriat: deux forages destinés à l'étude de l'enfouissement en couche géologique profonde de déchets radioactifs sont définitivement bouchés. Il ne s'agissait pas de la Cogéma mais de forages de l'Institut de Protection et de la Sûreté Nucléaire (IPSN).
e) D'après Wise-Amsterdam (mise à jour 2 août 2002) deux groupes SOMAIR et COMINAK se partagent l'exploitation de l'uranium au Niger dans les sites respectifs d'Arlit et Akouta et COGEMA est majoritaire: SOMAIR: 56,86% COGEMA, 6,54% Urangeselschaft Allemagne, 36,6% ONAREM Niger. COMINAK: 34% COGEMA, 31% ONAREM Niger, 25% OURD Japon, 10% ENUSA Espagne http://www.antenna.nl/wise/uranium/uoafr.html

 
A lire :
- Communiqué de la Criirad, 16/02/2005: Areva - Niger - Uranium

- (format word): Malgré l'opposition des filiales de la Cogéma, la CRIIRAD et SHERPA ont mis le pied au Niger et commencé les investigations autour des sites miniers (déc. 2003).

Le Limousin radioactif
Radon, un gaz mortel qui vient du sol

Action :
- "Sortir du nucléaire" décline l'offre d'Areva et lance une souscription pour une inspection indépendante.

Ils nous parlent "efficacité"  pendant que le monde se détruit.
Ils confondent la Vie et le business.
Evidemment qu’il faut simplifier l’administration; mieux, il faut
des personnes qui connaissent le terrain, qui ont été salariés, patrons,
cela éviterait ces dialogues de sourds !

Cela éviterait aussi l’absurdité du comportement de l’administration
vis-à-vis des entreprises.
Cela désarmorcerait le stress incroyable, l'envie de tout plaquer face
à l'incompréhension, à la complication inutile...

Mais pourquoi acceptons-nous cet état de fait ? Nous ne sommes pas
venus sur cette planète pour régler des problèmes qui n'existent pas,
car simplement construits et votés par des politiques qui ne seront
jamais confrontés à la bêtise de leurs lois.

Pourquoi créent-ils des problèmes?  Qui sont-ils ? Voici mes questions.
Rappelons qu'ils sont payés par le peuple? Par vous, par nous !  

 

 

« Réformes, il faut aller plus loin... et plus vite ! » : l’appel de 82 patrons à Manuel Valls


EXCLUSIF - Les mesures annoncées par le Premier ministre ne sont pas à la hauteur du problème posé à nos entreprises, estiment dans un texte commun 82 patrons d’Eti et d’entreprises familiales.

« L’efficacité consiste à agir à tous les niveaux de l’Etat et des territoires », estiment notamment les 82 cosignataires. - Michel Euler/AP/SIPA
«  L’efficacité consiste à agir à tous les niveaux de l’Etat et des territoires », estiment notamment les 82 cosignataires. - Michel Euler/AP/SIPA
« Le Premier ministre a fait de « l’efficacité » le titre de sa déclaration de politique générale et le maître mot de l’action de son gouvernement. L’efficacité, c’est indiscutablement de trouver le chemin le plus direct et le plus court pour endiguer le fléau majeur qui accable notre pays : le chômage de masse dans lequel bascule chaque mois l’équivalent d’une ville de province.
L’efficacité, c’est également de reconnaître que la seule réponse durable à ce fléau viendra des entreprises et qu’il est impératif de les placer dans un environnement compétitif équivalent à celui de nos partenaires européens. A cet égard, la vérité est cruelle : la France ponctionne une fois et demie de plus ses entreprises que ses voisins européens. Une fois et demie de plus ! Dans une économie ouverte sur le monde, la situation est intenable, d’autant qu’elle dure depuis maintenant quinze ans.
Cette vérité de la mondialisation, tous les autres pays européens l’ont compris avant nous, en menant les réformes toujours courageuses et souvent impopulaires pour garder leur rang et se donner un avenir. L’Europe du Nord dans les années 1990, l’Allemagne dans les années 2000, l’Espagne, le Portugal, l’Italie ou la Grande-Bretagne plus récemment. La France est aujourd’hui seule au bord du chemin.

« Un effort beaucoup plus massif en faveur de la compétitivité »

Pour rattraper ce retard, et le Premier ministre a raison, nous n’avons d’autre choix que l’efficacité. Mais de quelle efficacité parle-t-on ? L’efficacité commande d’agir vite. Or aucune mesure qui vient d’être annoncée ne s’appliquera immédiatement. Toutes s’égrènent jusqu’en 2020, voire au-delà. Qu’en sera-t-il de nos entreprises en 2020 ? A quel nouveau sommet se situera le chômage ?
L’efficacité appelle un effort beaucoup plus massif en faveur de la compétitivité. De quoi nous a parlé le Premier ministre ? De 10 milliards d’euros quand l’écart avec nos voisins européens est 10 fois plus important. De 10 milliards ? Quand les dépenses publiques ont encore progressé de 23,5 milliards l’année dernière pour atteindre le record de 1.176 milliards d’euros.
L’efficacité consiste à agir à tous les niveaux de l’Etat et des territoires. Ce n’est pourtant pas le chemin qui est pris. Alors que des économies s’annoncent sur les dotations de l’Etat aux collectivités, la fiscalité locale ne cesse d’augmenter : 60 départements viennent de décider d’une hausse des droits de mutation, alors que les impôts locaux sur les entreprises ont déjà progressé de 6,4 % en 2013.

« Pas d’efficacité sans confiance »

L’efficacité exige simplicité et cohérence. Par quel chemin sinueux en sommes-nous arrivés à concevoir une baisse du coût du travail reposant sur un crédit d’impôt sur les sociétés ? Pourquoi une fois de plus corseter les baisses des charges dans des seuils qui sont autant d’obstacles à l’évolution de nos salariés et à la montée en gamme de notre économie ? Et quelle cohérence donner à cette baisse de charges quand le gouvernement vient d’ajouter deux nouvelles cotisations au titre du compte pénibilité ?
Enfin, il n’y a pas d’efficacité sans confiance. Les déclarations ne suffisent pas à changer la réalité de nos entreprises. Une réalité marquée par la multiplication des contrôles fiscaux et sociaux, et par une insécurité juridique inédite qui place nos entreprises face au risque d’arbitraire, comme en attestent les exemples récents autour de l’abus de droit et de la notion des holdings animateurs. Où est la confiance quand l’administration place nos entreprises qui se battent dans la crise dans une situation de « présumé coupable » ?
L’efficacité ne se préjuge pas. Elle se prouve dans l’action. Le moment est historique pour être efficaces tous ensemble. Nos entreprises y sont prêtes. »

 

Coup de gueule de Marie Monique Robin


Date: 
31/08/2013

Ce soir je suis en colère, et je l’assume. Comme l’a écrit le philosophe, écrivain, et poète,  George Bataille : « Le cœur est humain dans la mesure où il se révolte ».

L’humanité va crever de l’indifférence, des discours mous-du-genou, de l’incapacité des pauvres bipèdes que nous sommes à nous lever pour arrêter la barbarie et  défendre la vie.

Ce soir je suis en colère car j’ai reçu des nouvelles terribles de Colombie. Et ces nouvelles nous concernent tous !

Je les résume en quelques mots : la Colombie a signé un « accord de libre échange » avec les États Unis qui est récemment entré en vigueur. Cet accord contient une clause qui oblige les paysans à cultiver des « semences certifiées », c’est-à-dire produites par les « sélectionneurs » comme … Monsanto ou Syngenta.

Pour remplir cette « clause », l’Institut agroalimentaire colombien a publié un texte – la résolution 970- qui menace d’amendes et de poursuites judiciaires tout paysan qui continuerait de faire ce qu’il a toujours fait : garder  une partie de sa récolte pour ensemencer ses champs.

Depuis le 19 août, des dizaines de milliers de Colombiens – paysans, étudiants, mineurs, chauffeurs routiers, médecins- se sont lancés dans les rues pour dénoncer cette violation d’un droit humain fondamental : celui de se nourrir soi-même.

De violents affrontements ont eu lieu à Bogota, où le président Santos a déclaré le couvre-feu et mobilisé 50 000 membres des forces armées et de la police militaire pour « mater les vandales » et défendre la loi d’airain imposée par Monsanto et consorts.

Je connais bien la Colombie : cet immense pays à l’extraordinaire biodiversité a la capacité de nourrir sa population,  s’il laisse ses paysans faire leur travail. Pour cela, il leur faut de la terre, et la majorité d’entre eux en est privée. Si maintenant, on les empêche de sélectionner leurs graines, c’en est fini de l’agriculture vivrière colombienne.

Comme ce fut le cas au Mexique après l’entrée en vigueur de l’Accord de libre échange nord-américain (l’ALENA), le pays sera envahi par les produits agricoles bas de gamme et subventionnés des États Unis, les magasins Walmart et autres chaînes de discount qui pousseront à la rue des millions de petits paysans.

J’invite tous ceux et celles qui me lisent à regarder le reportage “Les déportés du libre échange” que j’ai consacré à l’ALENA, et qui a été diffusé sur ARTE en février 2012 . Je l’ai mis en ligne sur mon site web, et on peut aussi le trouver comme bonus sur le DVD des Moissons du futur :

http://www.mariemoniquerobin.com/deportesdulibreechangeextrait.html

Vous trouverez sur ce Blog d’autres billets concernant l’ALENA ainsi que des extraits du chapitre que je lui ai consacré dans mon livre Les moissons du futur. Ce soir, je mets en ligne un autre extrait de ce chapitre (voir ci-dessous).

Par ailleurs, je rappelle que l’Union européenne s’apprête à négocier un accord de libre échange avec les États Unis, dont j’ai aussi commenté les effets dévastateurs qui ne manqueront de s’abattre sur le vieux continent (voir aussi sur ce blog).

C’est pourquoi j’ai accepté de prêter mon image et mon nom à une affiche réalisée par le Collectif des Engraineurs qui s’est associé à la campagne qu’ATTAC et d’autres organisations ont décidé de lancer dès l’automne. Rejoignez-les !

 

« Les États-Unis pratiquent le dumping »


« L’histoire de l’ALENA prouve que la mondialisation ne pourra pas nourrir le monde, c’est sûr ! » L’homme qui me reçoit, ce 25 octobre 2011, n’est pas un gauchiste altermondialiste que l’on peut suspecter de faire de l’antilibéralisme primaire. Professeur à l’Université Tufts de Boston, où il dirige le Global Development and Environment Institute, Timothy A. Wise est spécialiste du développement et du commerce international et, à ce titre, il est régulièrement consulté par l’Organisation mondiale du commerce (OMC). En 2009, il a corédigé un rapport intitulé Le Futur de la politique commerciale nord-américaine. Les leçons de l’ALENA[i], remis au président Barack Obama – lequel, pendant sa campagne électorale, s’était engagé à réformer le traité. Puis, en 2010, en collaboration avec l’Institut Woodrow Wilson de Washington, il a publié un autre rapport au titre sans ambiguïtés : Le Dumping agricole de l’ALENA. Estimations des coûts des politiques agricoles américaines pour les producteurs mexicains[ii]. Dans ce document, considéré comme une référence, il a « examiné huit denrées agricoles – le maïs, le soja, le blé, le riz, le coton, la viande de bœuf, de porc et de poulet –, toutes largement subventionnées par le gouvernement américain, qui étaient produites en grandes quantités au Mexique avant l’ALENA et dont l’exportation des États-Unis vers le Mexique a considérablement augmenté après le traité. […] Entre 1997 et 2005, les exportations de porc ont augmenté de 707 %, celles de bœuf de 278 %, de poulet de 263 %, de maïs de 413 %, de blé de 599 %, de riz de 524 % ».

« Pourquoi dites-vous que les États-Unis pratiquent le dumping ?
– Si l’on prend la définition retenue par l’OMC, selon laquelle le dumping consiste à exporter des produits à un prix inférieur à leur coût de production, il n’y a aucun doute que l’ALENA a encouragé le dumping, m’a fermement répondu Timothy Wise. Par exemple, de 1997 à 2005, les États-Unis ont vendu le maïs à un prix inférieur de 19 % à son coût de production. Par un mécanisme de subventions, très élevées sur la période étudiée (en moyenne 200 dollars par hectare), les États-Unis ont encouragé la surproduction pour pouvoir inonder le Mexique, ce qui a entraîné un effondrement du prix de 66 % sur le marché local. À ces subventions en monnaie sonnante et trébuchante, s’ajoute un autre type de subventions que j’appellerais “indirectes”, qui tient au fait que les grands céréaliers du Midwest ne payent pas pour la pollution, par exemple, des nappes phréatiques qu’ils occasionnent. Le coût de ces externalités négatives n’est pas inclus dans le prix du maïs exporté vers le Mexique. À l’inverse, les petits producteurs mexicains qui pratiquent l’agroécologie et entretiennent la biodiversité du maïs dans leurs champs ne sont pas récompensés pour le service qu’ils rendent à l’humanité, mais aussi, d’ailleurs, aux sélectionneurs qui causent leur mort. Il est évident que les petits paysans mexicains ne pouvaient résister à cette double concurrence déloyale.

– Quel fut le coût de ce dumping pour les paysans mexicains ?
– Avec les chercheurs de l’Institut Woodrow Wilson, nous avons estimé que le manque à gagner des paysans mexicains pour les huit denrées étudiées s’élevait à 12,8 milliards de dollars de 1997 à 2005. Le secteur le plus touché est le maïs, qui enregistre la moitié des pertes, puis celui de l’élevage, qui a perdu 1,6 milliard de dollars. En effet, le dumping a aussi fonctionné pour la viande, car aux États-Unis, le bétail est nourri avec du maïs ou du soja subventionné.

– Pourquoi le gouvernement mexicain ne s’est-il pas élevé contre ces pratiques déloyales ?
– Bonne question !, m’a répondu le chercheur de Boston. En fait, l’ALENA prévoyait pour la “libéralisation” du marché du maïs une période de transition de quatorze ans, qui permettait au Mexique, au moins jusqu’en 2008, de fixer des taxes à l’importation qui auraient pu compenser le dumping de 19 %. Mais le gouvernement mexicain a refusé d’appliquer cette clause et a donc laissé ses petits paysans sans défense…

– Mais pourquoi ?
– Une autre bonne question !, a répliqué Timothy Wise avec un sourire navré. La seule explication, c’est que l’ALENA a été conçu pour bénéficier aux multinationales américaines, comme Cargill ou Monsanto, mais aussi mexicaines, comme Maseca ou AgroInsa. Et ça a marché, puisqu’aujourd’hui le Mexique importe 34 % du maïs qu’il consomme, ce qui crée beaucoup de business… Certes, trois tomates sur quatre consommées aux États-Unis sont désormais produites dans des serres mexicaines ultramodernes, mais en termes d’emploi, ce fut l’hémorragie : en 1994, 8,1 millions de personnes travaillaient au Mexique dans l’agriculture, elles ne sont plus aujourd’hui que 5,8 millions. Et les emplois créés dans le secteur agroexportateur censés avoir compensé en partie les faillites paysannes sont des travaux saisonniers et précaires[1].

– Quel a été l’impact de l’ALENA sur l’immigration illégale au États-Unis ?
– S’agissant d’une immigration illégale, les données sont difficiles à obtenir. Mais on estime en général que le flux de migrants mexicains a été de 500 000 à 600 000 personnes par an jusqu’en 2008, année où il s’est réduit de moitié en raison de la récession.

– Qu’est-il advenu du rapport que vous avez remis au président Obama ?
– Rien, m’a répondu Timothy Wise avec une moue embarrassée. Il y a trop d’argent en jeu… Obama est même le président qui a mené la politique la plus dure contre les sans-papiers mexicains, doublement pénalisés par l’ALENA alors qu’ils participent largement à l’économie des États-Unis[2]. »

 

 

La fin de notre civilisation est proche selon la NASA

Réagissez ! - 23 commentaires
Selon une étude financée par la NASA, notre civilisation serait amenée à disparaître et n’a plus que quelques décennies à vivre. La raison ? Un problème de gestion des ressources naturelles mais aussi une mauvaise répartition des richesses.









































Publicité
ADVERTISEMENT
Ce n’est pas la première fois que l’on prédit la fin du monde. Mais cette fois-ci, ce sont des scientifiques qui annoncent l’effondrement de notre civilisation moderne et industrielle dans les prochaines décennies. C’est la conclusion peu joyeuse d’une nouvelle étude parrainée par la NASA et relayée le 14 mars par le quotidien britannique The Guardian.
Pour arriver à ce constat apocalyptique, l’étude a été réalisée par une équipe de scientifiques américains menée par le mathématicien Safa Motesharrei qui a mis au point un nouvel outil analytique, baptisé HANDY (Human And Nature DYnamical). L’étude réunit des données historiques montrant que la disparition des civilisations, telles que les Mayas ou l’empire romain, est un phénomène qui se répète depuis 5 000 ans. Elle cible plusieurs facteurs explicatifs parmi lesquels le climat, la population, l’eau, l’agriculture ou encore l’énergie.
Les scientifiques expliquent que notre civilisation s’écroulera pour deux scénarios possibles. Selon le premier, les plus riches accaparent tellement les richesses que les plus pauvres connaissent la famine : la perte de travailleurs entraine l’effondrement du système. Dans le second, c’est la surconsommation des ressources qui entraine le déclin de toutes les catégories de population. Dans les deux cas, la chute s’avère difficile à éviter. Selon les chercheurs, plusieurs empires ont disparu, notamment à cause de l’aveuglement des élites qui, jusqu’au bout, se croyaient protégées et ont refusé de réformer leur système de vie en communauté. C’est précisément l’inconscience des élites qui aurait entraîné la disparition des empires romain et Maya.
Selon les chercheurs, seuls les changements pourraient nous permettre d’éviter le pire. D’une part, Ils préconisent la réduction des inégalités économiques pour assurer une distribution plus juste des richesses. D’autre part, il faut réduire la consommation et s’appuyer davantage sur des ressources renouvelables et limiter l’essor démographique. Tout un programme !




Déclaration de Ravachol à son procès



François Claudius Kœnigstein, dit Ravachol (Ravachol, un de ses surnoms, est le nom de sa mère) est né le 14 octobre 1859 à Saint-Chamond (Loire, France). Miséreux, il était devenu anarchiste en pensant que l’origine de la misère et des inégalités sociales se trouve dans les fondements mêmes de la société capitaliste et hiérarchisée. Le refus de son sort le conduisit à voler les riches, d’abord sans violence, puis avec assassinat. Révolté par l’injustice de condamnations à l’encontre de militants anarchistes, il dynamite en mars 1892 le domicile de leur juge, puis de son substitut. Mais, reconnu dans un café à Paris, il est arrêté quelques jours après ces deux coups d’éclat. Il est condamné au bagne à perpétuité, pour ses attentats, le 26 avril 1892 ; puis le 21 juin suivant, il est condamné à la guillotine pour meurtres. Le 11 juillet 1892 à Montbrison, la célèbre machine à tuer lui tranche le cou.
Le texte suivant a été écrit par Ravachol pour être prononcé lors de son procès, le 21 juin 1892. Cela lui a semble-t-il été interdit. Voici ce que rapporte Emile Pouget dans un article intitulé “Ravachol” paru dans Le Père Peinard n°172 du 3-10 juillet 1892 : « Ravachol avait une sacrée envie de coller son grain de sel dans la défense, non pour se défendre, mais pour s’expliquer. Y a pas eu mèche, nom de dieu ! A la quatrième parole, le chef du comptoir lui a coupé le sifflet. Sa déclaration n’est pas perdue, nom d’une pipe ! ».
Intro de Zanzara athée, janvier 2004.


Si je prends la parole, ce n’est pas pour me défendre des actes dont on m’accuse, car seule la société, qui par son organisation met les hommes en lutte continuelle les uns contre les autres, est responsable. En effet, ne voit-on pas aujourd’hui dans toutes les classes et dans toutes les fonctions des personnes qui désirent, je ne dirai pas la mort, parce que cela sonne mal à l’oreille, mais le malheur de leurs semblables, si cela peut leur procurer des avantages. Exemple : un patron ne fait-il pas des vœux pour voir un concurrent disparaître ; tous les commerçants en général ne voudraient-ils pas, et cela réciproquement, être seuls à jouir des avantages que peut rapporter ce genre d’occupations ? L’ouvrier sans emploi ne souhaite-t-il pas, pour obtenir du travail, que pour un motif quelconque celui qui est occupé soit rejeté de l’atelier ? Eh bien, dans une société où de pareils faits se produisent on n’a pas à être surpris des actes dans le genre de ceux qu’on me reproche, qui ne sont que la conséquence logique de la lutte pour l’existence que se font les hommes qui, pour vivre, sont obligés d’employer toute espèce de moyen. Et, puisque chacun est pour soi, celui qui est dans la nécessité n’en est-il pas réduit a penser :
Eh bien, puisqu’il en est ainsi, je n’ai pas à hésiter, lorsque j’ai faim, à employer les moyens qui sont à ma disposition, au risque de faire des victimes ! Les patrons, lorsqu’ils renvoient des ouvriers, s’inquiètent-ils s’ils vont mourir de faim ? Tous ceux qui ont du superflu s’occupent-ils s’il y a des gens qui manquent des choses nécessaires ?
Il y en a bien quelques-uns qui donnent des secours, mais ils sont impuissants à soulager tous ceux qui sont dans la nécessité et qui mourront prématurément par suite des privations de toutes sortes, ou volontairement par les suicides de tous genres pour mettre fin à une existence misérable et ne pas avoir à supporter les rigueurs de la faim, les hontes et les humiliations sans nombre, et sans espoir de les voir finir.
Ainsi ils ont la famille Hayem et le femme Souhain qui a donné la mort à ses enfants pour ne pas les voir plus longtemps souffrir, et toutes les femmes qui, dans la crainte de ne pas pouvoir nourrir un enfant, n’hésitent pas à compromettre leur santé et leur vie en détruisant dans leur sein le fruit de leurs amours.
Et toutes ces choses se passent au milieu de l’abondance de toutes espèces de produits !
On comprendrait que cela ait lieu dans un pays où les produits sont rares, où il y a la famine.
Mais en France, où règne l’abondance, où les boucheries sont bondées de viande, les boulangeries de pain, où les vêtements, la chaussure sont entassés dans les magasins, où il y a des logements inoccupés !
Comment admettre que tout est bien dans la société, quand le contraire se voit d’une façon aussi claire ?
Il y a bien des gens qui plaindront toutes ces victimes, mais qui vous diront qu’ils n’y peuvent rien.
Que chacun se débrouille comme il peut !
Que peut-il faire celui qui manque du nécessaire en travaillant, s’il vient a chômer ? Il n’a qu’à se laisser mourir de faim. Alors on jettera quelques paroles de pitié sur son cadavre. C’est ce que j’ai voulu laisser à d’autres. J’ai préféré me faire contrebandier, faux monnayeur, voleur, meurtrier et assassin. J’aurais pu mendier : c’est dégradant et lâche et c’est même puni par vos lois qui font un délit de la misère. Si tous les nécessiteux, au lieu d’attendre, prenaient où il y a et par n’importe quel moyen, les satisfaits comprendraient peut-être plus vite qu’il y a danger à vouloir consacrer l’état social actuel, où l’inquiétude est permanente et la vie menacée à chaque instant.
On finira sans doute plus vite par comprendre que les anarchistes ont raison lorsqu’ils disent que pour avoir la tranquillité morale et physique, il faut détruire les causes qui engendrent les crimes et les criminels : ce n’est pas en supprimant celui qui, plutôt que de mourir d’une mort lente par suite des privations qu’il a eues et aurait à supporter, sans espoir de les voir finir, préfère, s’il a un peu d’énergie, prendre violemment ce qui peut lui assurer le bien-être, même au risque de sa mort qui ne peut être qu’un terme à ses souffrances. Voilà pourquoi j’ai commis les actes que l’on me reproche et qui ne sont que la conséquence logique de l’état barbare d’une société qui ne fait qu’augmenter le nombre de ses victimes par la rigueur de ses lois qui sévissent contre les effets sans jamais toucher aux causes ; on dit qu’il faut être cruel pour donner la mort à son semblable, mais ceux qui parlent ainsi ne voient pas qu’on ne s’y résout que pour l’éviter soi-même.
De même, vous, messieurs les jurés, qui, sans doute, allez me condamner à la peine de mort, parce que vous croirez que c’est une nécessité et que ma disparition sera une satisfaction pour vous qui avez horreur de voir couler le sang humain, mais qui, lorsque vous croirez qu’il sera utile de le verser pour assurer la sécurité de votre existence, n’hésiterez pas plus que moi à le faire, avec cette différence que vous le ferez sans courir aucun danger, tandis que, au contraire, moi j’agissais aux risque et péril de ma liberté et de ma vie.
Eh bien, messieurs, il n’y a plus de criminels à juger, mais les causes du crime a détruire. En créant les articles du Code, les législateurs ont oublié qu’ils n’attaquaient pas les causes mais simplement les effets, et qu’alors ils ne détruisaient aucunement le crime ; en vérité, les causes existant, toujours les effets en découleront. Toujours il y aura des criminels, car aujourd’hui vous en détruisez un, demain il y en aura dix qui naîtront. Que faut-il alors ? Détruire la misère, ce germe de crime, en assurant à chacun la satisfaction de tous les besoins ! Et combien cela est facile à réaliser ! Il suffirait d’établir la société sur de nouvelles bases où tout serait en commun, et où chacun, produisant selon ses aptitudes et ses forces, pourrait consommer selon ses besoins.
Alors on ne verra plus des gens comme l’ermite de Notre-Dame-de-Grâce et autres mendier un métal dont ils deviennent les esclaves et les victimes ! On ne verra plus les femmes céder leurs appas, comme une vulgaire marchandise, en échange de ce même métal qui nous empêche bien souvent de reconnaître si l’affection est vraiment sincère. On ne verra plus des hommes comme Pranzini, Prado, Berland, Anastay et autres qui, toujours pour avoir de ce métal, en arrivent à donner la mort ! Cela démontre clairement que la cause de tous les crimes est toujours la même et qu’il faut vraiment être insensé pour ne pas la voir.
Oui, je le répète : c’est la société qui fait les criminels, et vous jurés, au lieu de les frapper, vous devriez employer votre intelligence et vos forces à transformer la société. Du coup, vous supprimeriez tous les crimes ; et votre œuvre, en s’attaquant aux causes, serait plus grande et plus féconde que n’est votre justice qui s’amoindrit à punir les effets.
Je ne suis qu’un ouvrier sans instruction ; mais parce que j’ai vécu l’existence des miséreux, je sens mieux qu’un riche bourgeois l’iniquité de vos lois répressives. Où prenez-vous le droit de tuer ou d’enfermer un homme qui, mis sur terre avec la nécessité de vivre, s’est vu dans la nécessité de prendre ce dont il manquait pour se nourrir ?
J’ai travaillé pour vivre et faire vivre les miens ; tant que ni moi ni les miens n’avons pas trop souffert, je suis resté ce que vous appelez honnête. Puis le travail a manqué, et avec le chômage est venue la faim. C’est alors que cette grande loi de la nature, cette voix impérieuse qui n’admet pas de réplique, l’instinct de la conservation, me poussa à commettre certains des crimes et délits que vous me reprochez et dont je reconnais être l’auteur.
Jugez-moi, messieurs les jurés, mais si vous m’avez compris, en me jugeant jugez tous les malheureux dont la misère, alliée à la fierté naturelle, a fait des criminels, et dont la richesse, dont l’aisance même aurait fait des honnêtes gens !
Une société intelligente en aurait fait des gens comme tout le monde !

Ravachol, 21 juin 1892.



Théories de contrôle de l’esprit et techniques utilisées par les médias de masse

© Vigilant Citizen, merci à Yohann pour la traduction!
Les médias de masse sont l’outil le plus puissant utilisé par la classe dirigeante pour manipuler les masses. Ils forment et modèlent les attitudes, les opinions et définissent ce qui est normal et acceptable. Cet article examine le fonctionnement des médias de masse à travers les théories de leurs penseurs majeurs, leur structure d’influence, et les techniques qu’ils utilisent, afin de comprendre leur véritable rôle dans la société.

Source de l’image deesillustration.com
Beaucoup d’articles de ce site [vigilantcitizen, ndlr] parlent de symbolisme occulte trouvé dans des objets de la culture populaire. De ces articles émergent beaucoup de questions légitimes liées à l’objectif de ces symboles et aux intentions de ceux qui les placent ici, mais il est impossible pour moi de fournir des réponses satisfaisantes à ces questions sans mentionner de nombreux autres faits et concepts. Par conséquent j’ai décidé d’écrire cet article autant pour étayer les fondements théoriques et méthodologiques des analyses présentées sur ce site que pour présenter les principaux spécialistes du monde de la communication de masse. Des gens lisent mes articles et pensent que je dis : « Lady Gaga veut contrôler nos esprits ». Or ce n’est pas le cas. Elle est simplement une petite partie de l’énorme système que sont les médias de masse.

La programmation via les médias de masse

Les médias de mass (« mass media ») sont des formes de médias conçues pour toucher la plus large audience possible. Cela inclut la télévision, les films, la radio, les journaux, les magazines, les livres, les chansons, les jeux vidéos et Internet. De nombreuses études ont été conduites au siècle passé pour mesurer les effets des médias de masse sur la population afin de découvrir les meilleures techniques pour l’influencer. De ces études a émergé la science des communications, qui est utilisée dans le marketing, les relations publiques et la politique : la communication de masse est un outil nécessaire pour assurer le fonctionnement d’une vaste démocratie ; c’est aussi un outil nécessaire pour une dictature. Tout dépend de son usage.
Dans la préface de son Meilleur des Mondes de 1958, Aldous Huxley peint un portrait plutôt sombre de la société. Il croit qu’elle est contrôlée par une « force impersonnelle », une élite dirigeante, qui manipule la population par des méthodes variées.
« Les forces impersonnelles sur lesquelles nous n’avions presque aucun contrôle semblent tous nous pousser en direction du cauchemar Meilleur-mondiste ; et cette poussée impersonnelle est en train d’être sciemment accélérée par les représentants des organisations politiques et commerciales qui ont développé un certain nombre de techniques pour manipuler, dans l’intérêt d’une certaine minorité, les pensées et sentiments des masses. »
- Aldous Huxley, préface du Meilleur des mondes.
Sa sombre perspective n’est pas qu’une simple hypothèse ou une illusion de paranoïaque. C’est un fait certifié, présent dans les plus importantes études mondiales sur les médias de masse. En voici quelques unes :

Les penseurs de l’élite

Walter Lippmann

Walter Lippmann, intellectuel américain, écrivain qui a gagné à deux reprises le prix Pulitzer, a donné naissance à un des premiers travaux à propos de l’usage des médias de masse. Dans Opinion publique (1922), Lippmann compare la masse à une « grosse bête » et à « un troupeau perplexe » qui avait besoin d’être guidé par un classe gouvernante. Il a décrit l’élite dominante comme « une classe spécialisée dont les intérêts se portent au-delà du local ». Cette classe est composée d’experts, de spécialistes et de bureaucrates. Selon Lippmann, les experts, à qui ont fait souvent référence comme « l’élite », seront sous peu une machine de la connaissance qui circonvient au principal défaut de la démocratie, l’idéal impossible d’un « citoyen omnipotent ». Le « troupeau perplexe » rugissant et piétinant a sa fonction : être « le spectateur désintéressé de l’action », c-à-d pas un participant. La participation est le devoir de « l’homme responsable », qui n’est pas le citoyen ordinaire.
Les médias de masse et la propagande sont par conséquent des outils qui doivent être utilisés par l’élite pour diriger le public sans correction physique. Un concept important présenté par Lippmann est la « fabrication du consentement » qui est, en gros, la manipulation de l’opinion publique pour accepter le programme de l’élite. A l’avis de Lippmann, le public en général n’est pas en mesure de raisonner et de trancher les questions importantes. Il est donc important pour l’élite de décider « pour son propre bien » et ensuite vendre ces décisions aux masses.
« Que cette fabrication du consentement soit capable de grandes améliorations personne, je pense, personne ne le nie. Le procédé par lequel les opinions publiques se présentent n’est certainement pas moins subtil qu’il l’est apparu dans ses pages, et les opportunités de manipulation qui s’ouvrent à quiconque comprend le procédé sont suffisamment claires… Comme un résultat de recherches psychologiques alliées avec les moyens de communication modernes, la pratique de la démocratie a pris un tournant. Une révolution se produit, infiniment plus significative que toutes les variations du pouvoir économique… Sous l’impact de la propagande, pas nécessairement au sens péjoratif du mot, les vieilles constantes de notre pensée sont devenues variables. Il n’est plus possible, par exemple, de croire au dogme initial de la démocratie ; que la connaissance nécessaire à la gestion des affaires humaines sort spontanément du cœur humain. Lorsqu’on agit selon cette théorie on s’expose à l’autodéception, et à des formes de conviction que nous ne pouvons vérifier. Il a été démontré que nous ne pouvons pas compter sur l’intuition, la conscience, ou les accidents de l’opinion faite à la va-vite pour traiter avec le monde au-delà de notre portée. »
- Walter Lippmann, « Opinion publique »
Il peut être intéressant de remarquer que Lippmann est un des pères fondateurs du CFR (« Council of Foreign Relations », soit « le conseil des relations étrangères »), le club de réflexion en politique étrangère le plus influent du monde. Ce fait devrait vous donner un petit indice sur l’état d’esprit de l’élite concernant l’utilisation des médias.
« Le pouvoir politique et économique aux Etats-Unis est concentré entre les mains d’une « élite dirigeante » qui contrôle la plupart des corporations multinationales, les principaux médias, les fondations les plus influentes, les universités privées les plus importantes et la plupart des services publics basés aux E-U. Fondé en 1921, le Council of Foreign Relations est le lien-clé entre les grosses corporations et le gouvernement fédéral. On l’appelait « l’école des hommes d’Etats » et « ce qui se rapproche d’un organe de ce que C. Wright Mills appelait l’Elite du Pouvoir – un groupe d’hommes aux intérêts et modes de pensée similaires façonnant les évènements depuis des positions invulnérables dans les coulisses. La création des Nations Unies était le projet du CFR, tout comme le Fond Monétaire International et la Banque Mondiale. »
- Steve Jacobson, « Contrôle mental aux Etats-Unis »
Parmi les membres actuels du CFR se trouvent David Rockefeller, Dick Cheney, Barack Obama, Hilary Clinton, le pasteur d’une méga-église Rick Warren, les PDG de corporations importantes telles que CBS, Nike, Coca-Cola et Visa.

Carl Jung

Carl Jung est le fondateur de la psychologie analytique (aussi connue sous le nom de « psychologie jungienne ») qui met l’accent sur la compréhension de la psyché en explorant les rêves, l’art, la mythologie, la religion, les symboles et la philosophie. Le thérapeute suisse est à l’origine de nombreux concepts psychologiques utilisés aujourd’hui tels que l’Archétype, le Complexe, la Personne, l’Introverti/Extraverti et la Synchronicité. Il a été hautement influencé par le milieu occulte de sa famille. Carl Gustav, son grand-père, était un fervent Franc-maçon (il était Grand-Maître) et Jung lui-même découvrit que certains de ses ancêtres étaient rosicruciens. Cela pourrait expliquer son grand intérêt pour la philosophie Occidentale et Orientale, l’alchimie, l’astrologie et le symbolisme. Un de ses plus importants concepts (et un des plus mal compris) était celui d’Inconscient collectif.
« Ma thèse, donc, est comme suit : en plus de notre conscience immédiate, qui est d’une nature tout à fait personnelle et que nous croyons être le seul psychisme empirique (même si nous ajoutons l’inconscient personnel en appendice), il existe un second système psychique d’une nature collective, universelle et impersonnelle qui est indentique à tous les individus. Cet inconscient collectif ne se développe pas individuellement, mais on en hérite. Il consiste en formes préexistantes, les archétypes, qui peuvent seulement devenir conscientes de manière secondaire, et qui donnent une forme définie à certains contenus psychiques. »
- Carl Jung, « le Concept d’inconscient collectif ».
L’inconscient collectif ressort à travers l’existence de symboles similaires et de personnages mythologiques dans différentes civilisations. Les symboles archétypaux semblent être ancrés dans notre subconscient collectif et, lorsque nous y sommes exposés, nous démontrons une fascination et une attraction naturelles. Les symboles occultes peuvent donc exercer un impact conséquent sur les gens, même si beaucoup d’individus n’ont jamais été personnellement confronté au sens ésotérique du symbole. Les penseurs des médias de masse, comme Edward D. Bernays, a trouvé dans ce concept un excellent moyen de manipuler l’inconscient collectif et personnel du public.

La couverture du Time Magazine de 1955, avec Carl Jung. On dirait un peu Avatar, non ?

Edward Bernays

Edward Benays est considéré comme le « père des relations publiques » et a utilisé des concepts découverts par son oncle Sigmund Freud pour manipuler le public en utilisant le subconscient. Il partageait la vision de Walter Lippmann concernant la population en général, la considérant irrationnelle et sujette au « mouvement de troupeau ».
« La manipulation consciente et intelligente des habitudes et opinions organisées des masses est un élément important d’une société démocratique. Ceux qui manipulent ce mécanisme invisible de la société constituent un gouvernement invisible qui est la vraie force dirigeante du pays.
Nous sommes gouvernés, nos esprits sont façonnés, nos goûts formés, nos idées suggérées, en grande partie par des hommes dont on n’a jamais entendu parler. C’est un résultat logique de la manière dont notre société démocratique est organisée. Un vaste nombre d’êtres humains doivent coopérer de cette manière s’ ils veulent sous peu vivre ensemble dans une société qui fonctionne sans difficultés.
Nos gouvernants invisibles sont, dans beaucoup de cas, inconscients de l’identité de leurs collègues dans le cercle fermé. »
- Edward Bernays, « Propagande ».
Les campagnes marketing novatrices de Barneys ont profondément changé le fonctionnement de la société américaine. Il a pratiquement créé le « consumérisme » en créant une culture dans laquelle les Américains achètent pour le plaisir et non pour la survie. Pour cette raison, il est considéré par Life Magazine comme étant dans le Top 100 des Américains les plus influents du XXème siècle.

Harold Lasswell

En 1939-1940, l’Université de Chicago fut l’hôte d’une série de séminaires secrets sur les communications. Ces clubs de réflexion furent fondés par la fondation Rockfeller et comprenait les chercheurs les plus importants dans les domaines de la communication et des études sociologiques. Un de ses érudits était Harold Lasswell, un scientifique politique et théoricien en communication de premier plan, spécialisé dans l’analyse de la propagande. Il partageait aussi l’opinion selon laquelle la démocratie, un gouvernement dirigé par les gens, ne pouvait pas se maintenir sans une élite spécialisée formant et façonnant l’opinion publique à travers la propagande.
Dans son Encyclopédie des Sciences sociales, Lasswell explique que lorsqu’il manque aux élites la force requise pour l’obéissance contrainte, les managers sociaux doivent se tourner vers « une toute nouvelle technique de contrôle, en grande partie par la propagande ». Il y ajouta la justification conventionnelle : « l’ignorance et la stupidité [des]… masses et ne pas succomber aux dogmatismes démocratiques comme quoi les hommes seraient les meilleurs juges de leurs propres intérêts. »
Lasswell a considérablement étudié le domaine de l’analyse de contenu pour comprendre l’efficacité des différents types de propagande. Dans son essai Les contenus de la communication, Lasswell explique que, afin de comprendre la signification d’un message (c-à-d un livre, un discours, un film etc), on doit prendre en compte la fréquence à laquelle certains symboles apparaissent dans le message, la direction dans laquelle ces symboles essaient de guider l’opinion de l’audience, et l’intensité des symboles utilisés.
Lasswell était célèbre pour son analyse des médias basée sur ceci :
« Qui (dit) Quoi (à) Qui (par) Quel Moyen (avec) Quel Effet »
Via ce modèle, Lasswell indique que pour analyser correctement un produit médiatique, il nous faut regarder à qui l’a produit (les gens qui ont ordonné sa création), à qui il est destiné (l’audience-cible) et quels sont les effets désirés du produit (informer, convaincre, vendre, etc) sur l’audience.
Voilà quelle serait l’analyse d’une vidéo de Rihanna par exemple : QUI A PRODUIT : Vivendi Universal ; QUOI : l’artiste pop Rihanna ; A QUI : les consommateurs âgés de 9 à 25 ans ; QUEL MOYEN : vidéoclip ; et QUEL EFFET : vendre l’artiste, sa chanson, son image, et son message.
L’analyse de films et de vidéos sur The Vigilant Citizen donne une grande importance à « qui est derrière » les messages communiqués au public. Le terme « Illuminati » est souvent utilisé pour décrire un petit groupe formant une élite dirigeant secrètement les masses. Bien que le terme sonne assez caricatural et conspirateur, il décrit judicieusement les affinités de l’élite avec des sociétés secrètes et un savoir occulte. Cependant, je déteste personnellement utiliser le terme de « théorie du complot » pour décrire ce qui se passe dans les médias de masse. Si tous les faits concernant la nature élitiste de l’industrie sont facilement disponibles au public, est-ce qu’on peut encore appeler ça une « théorie du complot » ?
Il y avait avant une variété de points de vue, idées et opinions dans la culture populaire. La consolidation des corporations médiatiques a cependant produit une standardisation de l’industrie culturelle. Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi toutes les musiques récentes sonnent pareilles et tous les films récents ont l’air pareils ? la réponse se trouve dans la partie suivante :

Possession des médias


Le nombre de corporations qui contrôlent la majorité des médias aux Etats-Unis : (journaux, magazines, stations de radio, chaînes télé, livres, musiques, films, fournisseurs d’accès et agences de photographie)
Comme il est représenté sur le graphique ci-dessus, le nombre de corporations possédant la majorité des organes de presse aux E-U est passé de 50 à 5 en moins de 20 ans. Voici le top des corporations en évolution autour du monde et les capitaux actifs qu’elles possèdent :
« Une liste des propriétés contrôlées par AOL Time Warner prendrait dix pages dactylographiées qui listeraient 292 compagnies séparées et filiales. Parmi elles, 22 sont des sociétés en participation avec d’autres majors impliquées à divers degrés en opérations médiatiques. Ces partenaires incluent 3Com, eBay, Hewlett-Packard, Citygroup, Ticketmaster, American Express, Homestore, Sony, Viva, Berterlsmann, Polygram, et Amazon.com. Quelques une des propriétés plus familières détenues à 100% par AOL Time Warner : Book-of-the-Month Club : Little Brown éditeurs ; HBO et ses sept chaînes ; CNN ; sept chaînes spécialisées et en langues étrangères ; « Bip-Bip et Vil Coyote » ; les studios Warner Bros ; Popular Science et 52 autres labels de disques différents. »
- Ben Bagdikan, « le Nouveau monopole des Médias. »
AOL Time Warner possède :
- 64 magazines, dont Time, Life, People, MAD Magazine et DC Comics.
- Waner Bros, New Line et Fine Line Features dans le cinéma.
- Plus de 40 labels musicaux dont Warner Bros, Atlantic et Electra.
- Beaucoup de « networks » télévisuels tels que AB Network, HBO, Cinemax, TNT, Cartoon Network et CNN.
- Madonna, Sean Paul, les Whites Stripes…
Viacom possède :
- CBS, MTV, MTV2, UPN, VH1, Showtime, Nickelodeon, Comedy Central, TNN, CMT et BET
- Paramount Pictures, Nickelodeon Movies, MTV Films
- Blockbuster Videos
- 1800 écrans de cinéma à travers Famous Players
« La propriété de Disney d’une équipe de hockey appelés les Mighty Ducks d’Anaheim ne suffit pas à décrire l’immensité de son royaume. Hollywood reste son cœur symbolique, avec huit studios de productions et distributeurs : Wall Disney Pictures, Touchstone Pictures, Miramax, Buena Vista Home Video, Buena Vista Home Entertainment, Buena Vista International, Hollywood Pictures et Caravan Pictures.
La compagnie Walt Disney contrôle huit maisons d’édition sous Walt Disney Company Book Publishing et ABC Publishing Book ; 17 magazines ; ABC Television Network avec ses dix stations qu’elle possède et qu’elle fait fonctionner y compris dans le top 5 du marché ; 30 stations de radio, dont toutes les plus grosses du marché; 11 chaînes câblées dont Disney, ESPN (conjointement) ; A&E et la chaîne Histoire ; 13 chaînes de diffusion internationale qui vont de l’Australie au Brésil ; 17 unités sportives et unités de production autour du monde ; et 17 sites Internet, ce qui inclut le groupe ABC, ESPN.sportzone, NFL.com, NBAZ.com et NASCAR.com. Ses cinq groupes musicaux incluent la Buena Vista, Lyric Street et les labels Disney, et des productions cinématographiques « vivantes » d’où sont sortis des films comme Le Roi Lion, la Belle et la Bête, et le Roi David… »
- Ibid.
La Walt Disney Company possède :
- ABC, Disney Channel, ESPN, A&E, History Channel
- Walt Disney Pictures, Touchstone Pictures, Hollywood Pictures, Miramax Film Corp., Dimension et Buena Vista International
- Miley Cyrus/ Hannah Montana, Selena Gomez, les Jonas Brothers.
Vivendi Universal possède:
- 27% des ventes de musique aux Etats-Unis, ses labels comprennent: Interscope, Geffen, A&M, Island, Def Jam, MCA, Mercury, Motown et Universal
- Universal Studios, Studio Canal, Polygram Films, Canal +
- De nombreuses compagnies téléphoniques et Internet,
- Lady Gaga, The Black Eyed Peas, Lil Wayne, Rihanna, Mariah Carey, Jay-Z
Sony possède:
- Columbia Pictures, Screen Gems, Sony Pictures Classics
- 15% des ventes de musique aux Etats-Unis, ses labels comprennent : Columbia, Epic, Sony, Arista, Jive et RCA Records
- Beyonce, Shakira, Michael Jackson, Alicia Keys, Christina Aguilera
Un nombre limité d’acteurs dans l’industrie culturel signifie un nombre limité de points de vue et d’idées qui font leur chemin jusqu’au grand public. Cela signifie aussi qu’une seule idée peut facilement saturer toutes les plateformes médiatiques pour générer le consentement (par exemple : « il y a des armes de destruction massive en Irak »).

La standardisation de la pensée humaine

La fusion des compagnies médiatiques lors des dernières décennies a engendré une petite oligarchie de conglomérats médiatiques. Les shows télé que nous suivons, la musique que nous écoutons, les films que nous regardons et les journaux que nous lisons sont tous produits par CINQ corporations. Les propriétaires de ces conglomérats ont des liens étroits avec l’élite mondiale et, de bien des façons, ils SONT l’élite. En possédant tous les points de vente disponible qui ont le potentiel d’atteindre les masses, ces conglomérats ont le pouvoir de créer, dans l’esprit des gens, une seule et cohérente vision du monde, engendrant une « standardisation de la pensée humaine. »
Mêmes les mouvements et les styles considérés marginaux sont, en fait, des extensions de la pensée principale. Les médias de masse produisent leurs propres rebelles qui ont bel et bien l’air de faire partie et qui continuent de faire partie de l’ordre établi et de n’en rien contester. Les artistes, les créations et les idées qui ne correspondent pas au mode de pensée principale sont oubliés et rejetés sans merci par les conglomérats, qui à leur tour les font virtuellement disparaître de la société elle-même. Cependant, les idées qui sont estimées valides et désirables pour être acceptées par la société sont adroitement commercialisées aux masses dans le but de les transformer en normes qui vont de soi.
En 1928, Edward Barnays avait déjà vu l’immense potentiel du cinéma pour standardiser les pensées :
« Le cinéma américain est le plus grand transporteur inconscient de propagande dans le monde aujourd’hui. C’est un grand distributeur d’idées et d’opinions. Le cinéma peut standardiser les idées et habitudes d’une nation. Parce que les images sont faites pour satisfaire les demandes du marché, elles reflètent, soulignent, et même exagèrent les grandes tendances populaires, plutôt que de stimuler de nouvelles idées et opinions. Le cinéma use des idées et des faits qui sont en vogue. Tandis que les journaux cherchent à offrir les faits, il [le cinéma] cherche à offrir du divertissement. »
- Edward Bernays, Propagande.
Ces faits ont été marqués comme des dangers à la liberté humaine dans les années 1930 par les penseurs de l’école de Frankfort tels que Theodor Adorno et Herbert Marcuse. Ils ont identifié trois problèmes principaux avec l’industrie culturelle. L’industrie peut :
1. Réduire les êtres humains au statut de « masse » en entravant le développement d’individus émancipés, qui sont capables de prendre des décisions rationnelles
2. Remplacer le dynamisme légitime vers l’autonomie et la conscience de soi par la paresse sécurisante du conformisme et de la passivité ; et
3. Valider l’idée que les hommes cherchent bien à s’échapper du monde absurde et cruel dans lequel ils vivent en se perdant dans un état hypnotique de satisfaction personnelle.
La notion d’évasion est encore plus pertinente aujourd’hui avec l’avènement des jeux vidéo en ligne, des films en 3d et des home cinémas. Les masses, cherchant le divertissement dernier cri, vont avoir recours à des produits à gros budget qui peuvent seulement être produits par les plus grosses corporations médiatiques mondiales. Ces produits contiennent des messages et symboles délibérément placés avec attention qui ne sont ni plus ni moins que de la propagande divertissante. Le public a été entraîné à AIMER cette propagande, au point de dépenser son argent difficilement gagné pour y être exposé.
« En ce qui concerne la propagande, les premiers défenseurs de l’alphabétisation universelle et de la presse libre envisagèrent deux possibilités : la propagande peut être vraie, ou elle peut être fausse. Ils n’ont pas prévu ce qui est en fait arrivé, surtout dans nos démocraties capitalistes occidentales – le développement d’une vaste industrie de consommation de masse, concernée dans l’absolu ni par le vrai ni par le faux, mais par l’irréel, le plus ou moins totalement dénué de pertinence. En un mot, ils ont échoué à prendre en compte l’appétit presque infini de l’Homme pour la distraction. »
- Aldous Huxley, préface du « Meilleur des mondes ».
Un seul extrait d’un média n’a souvent pas un effet durable sur la psyché humaine. Les médias de masse cependant, par leur nature omniprésente, créent un environnement vivant dans lequel on évolue sur des bases journalières. Ils définissent la norme et excluent l’indésirable. De la même manière que les chevaux de trait portent des oeillières afin de ne voir que ce qui est devant eux, les masses ne peuvent voir que là où elles sont supposées voir.
« C’est l’émergence des médias de masse qui rend possible l’utilisation de techniques de propagande à échelle sociétale. L’orchestration de la presse, de la radio et de la télévision pour créer un environnement continuel, durable et total rend l’influence de la propagande virtuellement insoupçonnée précisément parce que ça crée un environnement constant. Les médias de masse fournissent le lien essentiel entre l’individu et les exigences de la société technologique. »
- Jacques Ellul
Une des raisons pour lesquelles les médias de masse influencent avec succès la société industrielle, on la doit à la quantité considérable de recherches sur les sciences cognitives et la nature humaine qui y a été appliquée…

Techniques de manipulation

« La publicité est une tentative délibérée pour contrôler la perception qu’a le public d’un sujet. Parmi les sujets de la pub se trouvent des gens (par exemple des politiciens ou des artistes en train de jouer), des biens et des services, des organisations de tous les types, des œuvres d’art et de divertissement. »
L’effort pour vendre produits et idées aux masses a conduit à un nombre de recherches sans précédent sur le comportement humain et la psyché humaine. Sciences cognitives, psychologie, sociologie, sémiotique, linguistique et d’autres domaines qui leur sont liées étaient et sont encore considérablement recherchés par les études bien financées.
« Aucun groupe de sociologistes ne peut se rapprocher des équipes publicitaires en ce qui concerne le rassemblement et le traitement de données sociales. Les équipes publicitaires ont des milliards par an à dépenser dans les recherches et tests de réactions, et leurs produits sont de magnifiques accumulations de substance concernant les sentiments et expériences vécues par la communauté entière. »
- Marshall Mcluhan, « les Extensions de l’Homme »
Les résultats de ces études sont appliqués aux publicités, aux films, aux clips et à d’autres médias dans le but de les rendres aussi influents que possible. L’art du marketing est hautement scientifique et calculé parce qu’il doit atteindre à la fois l’insconscient collectif et individuel. En ce qui concerne les produits culturels à gros budget, une vidéo n’est jamais « une simple vidéo ». Les images, les symboles et les significations sont placées stratégiquement dans le but d’obtenir un effet désiré.
« C’est aussi bien avec la connaissance de l’être humain, de ses tendances, de ses désirs, de ses besoins, de son mécanisme psychique, de ses automatismes que celle de la psychologie sociale et de la psychologie analytique que la propagande peut affiner ses techniques. »
- Jacques Ellul.
La propagande d’aujourd’hui n’utilise quasiment jamais d’arguments logiques ou rationnels. Elle va directement puiser dans les besoins et instincts humains les plus primaires afin de générer une réponse émotionnelle et irrationnelle. Si nous pensions de manière rationnelle, il est probable que nous n’achèterions pas 50% de ce que nous avons. On peut trouver constamment des bébés et des enfants dans les pubs qui ciblent les femmes pour une raison spécifique : les études ont montré que les images d’enfants déclenchent chez les femmes un besoin instinctif de nourrir, de prendre soin et de protéger, ce qui conduit au bout du compte un parti-pris de sympathie envers la publicité.

Veille pub bizarre de 7up, utilisant le côté mignon des bébés.
Le sexe est omniprésent dans les médias de masse, puisque cela attire et maintient l’attention du spectateur. Cela se met immédiatement en communication avec notre instinct de perpétuer l’espèce, de nous reproduire, et quand il est déclenché, cet instinct peut éclipser toute autre pensée rationnelle de notre cerveau.

Perception subliminale

Et si les messages décrits ci-dessus étaient capables d’atteindre directement l’inconscient des spectateurs, sans mêmes que ceux-ci s’apperçoivent de ce qui se passe ? C’est le but de la perception subliminale. Le terme « publicité subliminale » fut inventé en 1957 par le spécialiste en études de marché américain James Vicary, qui disait qu’il pouvait faire « boire du Coca-Cola » et « manger du pop-corn » aux gens qui allaient au cinéma en faisant apparaître ces messages à l’écran par flashes assez courts pour que les spectateurs n’en soient pas conscients.
« La perception subliminale est un processus délibéré créé par les techniciens en communication par lequel vous recevez des informations, des instructions et y répondez sans en avoir conscience. »
- Steve Jacobson, « Contrôle de l’esprit aux Etats-Unis. »
Cette technique est souvent utilisée en marketing et on sait tous que le sexe fait vendre.
Bien que certaines sources prétendent que la publicité subliminale est inefficace ou même que c’est une légende urbaine, l’utilisation documentée de cette technique dans les médias de masse prouvent que ses créateurs croient en son pouvoir. Les études récentes ont aussi prouvé son efficacité, particulièrement lorsque le message est négatif.
« Une équipe de l’University College de Londres, financée par le Wellcome Trust, a découvert qu’elle [la perception subliminale] était particulièrement bonne à inculquer des pensées négatives. « Il y a eu beaucoup de spéculations pour savoir si les gens pouvaient traiter inconsciemment l’information émotionnelle, par exemple des images, des visages et des mots », a dit le professeur Nill Lavie, qui a conduit la recherche. « Nous avons montré que les gens peuvent percevoir la valeur émotionnelle des messages subliminaux et avons démontré de façon concluante que les gens sont beaucoup plus à l’écoute des mots négatifs. »
- Source
Un exemple célèbre de message subliminal en communication politique est dans la publicité de George Bush contre Al Gore en 2000.
Juste après que le nom « Gore » est mentionné, la fin du mot « bureaucrats » – « rats » – flashe à l’écran pendant une fraction de seconde.
La découverte de cette ruse a causé pas mal de remous, même s’il n’y a aucun loi contre les messages subliminaux aux E-U, la publicité a été retirée des chaînes.
Comme on peut le voir dans beaucoup d’articles sur Vigilant Citizen, les messages subliminaux et semi-subliminaux sont souvent utilisés dans les films et les clips pour communiquer des idées et des messages aux spectateurs.

Désensibilisation

Par le passé, lorsque des changements étaient imposés aux populations, elles descendaient dans la rue, protestaient, voire déclenchaient des émeutes. La principale raison de ces affrontements était dûe au fait que les changements étaient clairement annoncés par les dirigeants et compris par la population. C’était soudain, et les effets pouvaient être clairement analysés et évalués. Aujourd’hui, lorsque l’élite a besoin que le public comprenne une partie de son programme, elle le fait à travers la désensibilisation. Le programme, qui peut aller à l’encontre des meilleurs intérêts du public, est lentement, peu à peu et à maintes reprises présenté au monde à travers les films (en l’impliquant dans l’intrigue) des clips (qui le rendent cool et sexy) ou les nouvelles (qui le présentent comme une solution aux problèmes actuels). Après plusieurs années d’exposition des masses à un programme particulier, l’élite expose ouvertement son projet au monde et, à cause de la programmation mentale, il est accueilli dans l’indifférence générale, et passivement accepté. Cette technique vient de la psychothérapie.
« Ces techniques de psychothérapie, largement pratiquées et acceptées comme un moyen de guérir les désordres psychologiques, sont aussi des méthodes pour contrôler les gens. Elles peuvent être systématiquement utilisées pour influencer les attitudes et les comportements. La désensibilisation systématique est une méthode utilisée pour faire disparaître l’anxiété afin que le patient (le public) ne soit plus troublé par une peur spécifique, la peur de la violence par exemple. […] Les gens s’adaptent aux situations effrayantes s’ils y sont suffisamment exposés. »
- Steve Jacobson, « Contrôle de l’esprit aux Etats-Unis »
On peut souvent trouver de la programmation prédictive dans le genre de la science-fiction. Elle représente une image spécifique du futur – celui qui est désiré par l’élite – qui devient au bout du compte inévitable dans l’esprit des hommes. Il y a dix ans, le public a été désensibilisé à la guerre contre le monde arabe. Aujourd’hui, le public est petit à petit exposé à l’existence du contrôle de l’esprit, au transhumanisme et à l’existence d’une élite Illuminati. Emergant de l’ombre, ces concepts sont à présent partout dans la culture populaire. C’est ce qu’Alice Bailey décrit sous le nom d’ « externalisation de la hiérarchie » : ceux qui dirigent dans l’ombre se révèlent lentement…

Symbolisme occulte dans la culture populaire


Metropolis – Un film de l’élite pour l’élite ?
Contrairement aux informations présentées ci-dessus, la documentation sur le symbolisme occulte est plutôt difficile à trouver. Cela ne doit pas se révéler surprenant, puisque le terme « occulte » signifie littérallement « caché ». Cela veut dire aussi « réservé à ceux qui savent » puisqu’il est seulement communiqué à ceux qui sont considérés dignes de ce savoir. Il n’est ni enseigné dans les écoles ni discuté par les médias. Il est donc considéré marginal voire ridicule par la population en générale.
Le savoir occulte n’est cependant PAS considéré comme ridicule dans les cercles occultes. Il est considéré intemporel et sacré. Il y a une longue tradition de savoir hermétique et occulte qui s’enseigne à travers les sociétés secrètes qui viennent de l’Egypte Ancienne, aux Mystiques Orientaux, aux chevaliers Templiers jusqu’aux Francs-Maçons des temps modernes. Même si la nature et l’étendue et ce savoir a très probablement été modifié, altéré à travers les siècles, les écoles de l’occulte ont gardé leurs principales caractéristiques, qui sont hautement symboliques, ritualistes et métaphysiques. Ces caractéristiques, qui étaient une part complexe des anciennes civilisations, ont totalement été évacuées de la société moderne pour être remplacées par un pragmatisme matérialiste. Pour cette raison il existe un fossé de compréhension important entre la personne lambda et l’institution ritualiste.
« Si cette doctrine ésotérique a toujours été dissimulée aux masses, pour qui un code plus simple a été partitionné, n’est-il pas hautement probable que les représentants de chaque aspect de la civilisation moderne – philosophique, éthique et scientifique – soient ignorants de la vraie signification de ces théories et principes mêmes sur lesquels leurs croyances sont fondées ? Est-ce que les arts et les sciences que la race a héritées de nations plus anciennes dissimulent derrière leure jolie façade un mystère si grand dont seuls les intellectuels les plus illuminés peuvent comprendre la portée ? C’est très certainement le cas. »
- Manly P. Hall, « Enseignements secrets de tous les âges ».
Le « code plus simple » partitionné pour les masses avait pour habitude d’être les religions organisées. Maintenant, c’est devenu le Temple des Médias de Masse et il prêche quotidiennement le matérialisme extrême, la vacuité spirituelle et une existence individualiste, tournée vers soi. C’est exactement le contraire des attributs requis pour devenir un homme réellement libre, comme c’est enseigné par les grandes écoles de pensée. Est-ce qu’une population abêtie est plus facile à tromper et à manipuler ?
« On dit à ces esclaves aveugles qu’ils sont « libres » et « bien éduqués », même quand ils marchent au pas derrière des signes qui feraient s’enfuir d’eux paniqué et en criant n’importe quel paysan du Moyen-Age. Les symboles que l’homme moderne embrasse avec la confiance naïve d’un enfant équivaudraient à cet écriteau sur une pancarte : « Direction votre mort et l’esclavage », comme le comprendrait un paysan de l’antiquité ».
- Michael A. Hoffman II, « Sociétés secrètes et guerre psychologique ».

En conclusion

Cet article a porté un regard sur les penseurs majeurs dans le domaine des médias de masse, la structure d’influence des médias, et les techniques utilisées pour manipuler les masses. Je crois que cette information est vitale pour la compréhension du « pourquoi » dans les sujets débattus sur The Vigilent Citizen. La dichotomie entre la « masse de la population » contre « l’élite dirigeante » décrite dans nombre d’articles n’est pas une « théorie de la conspiration » (encore une fois je déteste ce terme), mais une réalité qui a été précisément indiquée dans les travaux de quelques uns des hommes les plus influents du XXème siècle.
Lippmann, Bernays et Lasswell ont tous déclaré que le public n’était pas à même de décider de son propre destin, qui est le but inhérent à la démocratie. A la place, ils en ont appelé à une « cryptocratie », un gouvernement caché, une classe dirigeante en charge du « troupeau perplexe ». Au fur et à mesure que leurs idées continuent d’être appliquées à la société, il est de plus en plus visible qu’une population ignorante n’est pas un obstacle dont les dirigeants doivent s’occuper : c’est quelque chose de DESIRABLE, et, en effet, nécessaire pour assurer un leadership total. Une population ignorante ne cherche pas ses droits, ne cherche pas une plus grande compréhension des problèmes, ne questionne pas l’autorité. Elle suit simplement la tendance. La culture populaire pourvoit aux besoins de l’ignorance et la nourrit en servant continuellement du divertissement asphyxiant le cerveau et en mettant en lumière des célébrités dégénérées pour qu’elles soient idolatrées. Beaucoup de gens me demandent : « est-ce qu’il y a un moyen d’arrêter ça ? ». Oui, il y en a un. ARRETEZ D’ACHETER LEURS SALOPERIES ET LISEZ UN LIVRE.
« Si une nation espère être ignorante et libre, elle espère ce qui n’a jamais été et ce qui ne sera jamais. »
- Thomas Jefferson


 Avec 500 000 élus de toutes sortes, pas étonnant ……

Informer c'est bien mais quand allons nous AGIR?
> > > >   L'Allemagne le crie, le titre, l'écrit dans chaque article sur la FRANCE !


> > > >    Notre déficit NATIONAL provient TOUT de notre infrastructure électorale , politicarde type "mille feuilles" au niveau des "Collectivités locales"
> > > >   Inter- Régions Pôles -Inter Pôles- - Région / Départements/ Cantons/inter communes/ !
> > > >   La différence avec l' infrastructure de l'Allemagne, au même niveau est de :


130 Milliards d'euros RECURRENTS !


VOUS AVEZ BIEN ENTENDU! 130 Milliards d'euros ! UNE PAILLE !

Vous vous rendez compte !!!? VOUS AVEZ BIEN LU ! 130 Milliards !!!Récurrents !!!
> > > >    Comment se fait il que personne ne réagisse?
> > > >    Les gens de gauche eux même l'ont dit comme Attali , et bien d'autres comme Rocard , Jospin.. et tous les économistes ...
> > > >    
> > > >    On ampute aujourd'hui des postes clés pour gagner 3 milliards par ci par là ( Retraites , allocations familiales...)
> > > >   On augmente les Impôts, la TVA, les radars, les PV, l'ED, la taxe d'habitation, foncière, la CSG, la taxe TV ...
> > > >    Bientôt les voitures DIESEL, le tabac etc..
> > > >       
> > > >    Pendant ce temps là les politiques "pavanent" avec les indemnités , les cumuls de mandats, les frais de fonctionnement France ET Europe
> > > >    les retraites indexées , doublées, acquises dès qu'on est à un poste clé pendant deux mois etc...
> > > >    
> > > >    REFORMONS NOTRE STRUCTURE REGIONALE/DEPARTEMENTALE/INTERCOMMUNALE/CANTONALE/COMMUNALE
> > > >    ARRETONS TOUTE CETTE GABEGIE DANS LES COMMUNES ET AU DESSUS


(X piscines, terrains de foot, salles communales, social puissance X...dépenses soi disant pour l’environnement, augmentation des taxes de l’eau, EDF ... )

  ETES VOUS AU MOINS Prêt à TRANSFERER CE MAIL TELLEMENT C'est HONTEUX de se faire avoir à ce niveau !


Et vous les jeunes QUE FAITES VOUS ?
> > > >   VOUS EN PRENEZ "PLEIN LA GUEULE et VOUS NE DITES RIEN !


REAGISSEZ ! ET VITE !!!!
> > > >   

FAILLITE FISCALE
> > > >    
> > > >    FAITES CIRCULER. QUE LE GOUVERNEMENT SACHE QUE NOUS SAVONS


LES CONSEILLERS DES COMMUNAUTES DE COMMUNE (QUI SONT TOUS VICE-PRESIDENT CAR LORSQUE L'ON EST VICE PRESIDENT L'INDEMNITE EST DOUBLEE !)

ET QUI INSIDIEUSEMENT ONT CREE UNE TAXE SUPPLEMENTAIRE :" INTER COMMUNAUTE" QUI SUR VOS FEUILLES D'IMPOTS LOCAUX VIENT SE RAJOUTER
> > > >   A LA COMMUNE, AU DEPARTEMENT, A LA REGION !
> > > >   LES CONSEILLERS GENERAUX ET LES MAISONS DU CONSEIL GENERAL (QUI FLEURISSENT UN PEU PARTOUT AVEC 150 OU 200 FONCTIONNAIRES A CHAQUE FOIS)
> > > >   LES CONSEILLERS REGIONAUX ET LES HOTELS DE REGION
> > > >   ET C'EST PAS TOUT !
> > > >   EN RHONE ALPES, EST EN TRAIN DE SE CREER UNE NOUVELLE STRUCTURE :
> > > >   LE POLE METROPOLITAIN REGROUPANT LES COMMUNAUTES DE COMMUNES DE LYON, VIENNE, SAINT ETIENNE ET BOURGOIN.
> > > >   ET COMPTE TENU DE LEUR GESTION DESASTREUSE CES GENS VONT NOUS DIRE BIENTOT QU’IL N'Y PAS D'AUTRE SOLUTION QUE DE SERIEUSEMENT AUGMENTER
> > > >   LES IMPOTS POUR S'EN SORTIR !

 Qu'ils soient de DROITE ou de GAUCHE, ILS NE SE MANGENT PAS ENTRE EUX !

A l'heure où Mario Monti renonce à son salaire et qu'on nous annonce qu'en Russie il n'y a qu'une centaine de députés,
> > > >    Ce mail mérite de faire du bruit... libre à vous ...


Je crois qu'il faut faire exploser le web français avec ce message plein de bon sens !

peut-être qu’ils finiront par comprendre ???

Quel homme politique, de gauche comme de droite, aura le courage de l'admettre et surtout de se battre pour le faire ???
> > > >   C'est peut-être le plan de rigueur que l'on va nous annoncer un jour...Je ne sais pas si les chiffres sont bons, mais pour le principe, puisqu'on supprime 1 fonctionnaire sur 2, voire 2 sur 3,
> > > >   on devrait alors supprimer 1 sénateur sur 2 et 1 député sur 2 en effet !
> > > >    À l'heure où la situation financière est telle que l'on cherche en hauts lieux désespérément de l'argent
> > > >    et que l'on va encore s'acharner sur le peuple pour le faire payer et en trouver, une réflexion s'impose ! Sachant en plus ce qui suit :
> > > >   Etats-Unis: 300 millions d'habitants,
> > > >   100 sénateurs et 435 représentants
> > > >   (total 535),
> > > >   France: 60 millions d'habitants,
> > > >    350 sénateurs et 577 députés
> > > >   (total 927).
> > > >   Ne pensez-vous pas, que nous pourrions carrément supprimer,  sans être méchant et perturber en quoi que ce soit le "bon" fonctionnement de notre beau pays,
> > > >   la bagatelle de 200 sénateurs et 142 députés ?
> > > >   Je vous laisse le soin de calculer au plus juste, mais il me semble qu'à la louche cela ferait :
> > > >    6.000 EUR x 342 = 2.052.000 par mois et donc 24.624.000 EUR par an !!!et je ne compte pas ceux que la loi DEBRE continue à payer ENCORE après avoir été battus... Sans commentaire !!!
> > > >   À défaut on pourrait au moins envisager de baisser leur salaire, non ???
> > > >        
> > > >    577 députés, 350 sénateurs, 30 ministres et secrétaires d'état,
> > > >   si on leur baissait leur salaire de 1.000 EUR chaque mois, on ferait 950.000 EUR d'économie par mois.
> > > >   950.000 EUR X 12 = 11.400.000 EUR par an !

Tout ça ? et OUI !!!
> > > >   En 3 minutes plus de 11 millions d'euros par an
> > > >   économisés sans toucher à la TVA, sans toucher aux Retraites !!!
> > > >   ON VA VOIR SI ON PEUT FAIRE TOURNER ÇA DANS TOUTE LA FRANCE !!!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire