Du trop de réalité, d’Annie Le Brun
Ecologie de l’imaginaire
« Avec le naturel des
saisons qui reviennent, chaque matin des enfants se glissent entre leurs
rêves. La réalité qui les attend, ils savent encore la replier comme un
mouchoir. Rien ne leur est moins lointain que le ciel dans les flaques
d’eau. Alors, pourquoi n’y aurait-il plus d’adolescents assez sauvages
pour refuser d’instinct le sinistre avenir qu’on leur prépare ? Pourquoi
n’y aurait-il plus assez de jeunes gens assez passionnés pour déserter
les perspectives balisées qu’on veut leur faire prendre pour la vie ?
Pourquoi n’y aurait-il plus d’êtres assez déterminés pour s’opposer par
tous les moyens au système de crétinisation dans lequel l’époque puise
sa force consensuelle ? »
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